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Petits métiers qui rapportent gros : Profession : «collecteur» d’aluminium, plastique…

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Les «chasseurs» des matières recyclables, telles le fer, aluminium et le plastique, se font de plus en plus nombreux à Larbaâ Nath Irathen. Une aubaine pour beaucoup, surtout les potaches et autres collégiens, qui trouvent là l’occasion de se faire quelque argent de poche durant cette période de vacances. Sillonnant les différents villages, les collecteurs procèdent à un véritable tri des déchets dans les différents dépotoirs d’ordures, à la recherche des objets qui feront leur bonheur et, par ricochet, celui des entreprises spécialisées dans le recyclage. Rien n’échappe à ces nouveaux chercheurs d’or : fer, plastique, aluminium… Tout ce qui peut être recyclé est bon à prendre. Seul problème pour eux : les matières recherchées se raréfient de plus en plus. Sachant bien que le plastique et le fer rapportent de l’argent, beaucoup de personnes n’hésitent pas à faire le tri de leurs déchets ménagers eux-mêmes et chez eux. A cela s’ajoutent les «arrivistes», les rivaux, qui font de la concurrence aux fouilleurs de la région. Du coup, trouver le moindre métal devient un vrai casse-tête. Les «fouilleurs» doivent se lever de bonne heure et aller à la conquête de nouveaux lieux, dans l’espoir de tomber sur ces mines d’or, de plus en plus rares. Et à défaut de trouver quoi vendre, certains individus peu scrupuleux subtilisent les clôtures des champs et la ferraille des chantiers. Un quinquagénaire, habitant sur le chemin de wilaya, reliant Larbâa Nath Irathen et Aït Oumalou, s’en offusquera : «Depuis quelques années déjà ce phénomène prend de l’ampleur dans notre localité. Y a moins d’un mois, je me suis rendu compte que la clôture bordant mon petit champs a totalement disparu, sans que je ne sache comment ni quand». Et d’ajouter : «J’ai compris qui était derrière tout cela quand j’ai su que le barbelé entreposé sur les murets entourant la maison d’un ami a été volé aussi. Il m’a expliqué que ce sont ces chercheurs d’or qui l’ont dérobé et revendu au poids. Il faut que les autorités sévissent contre ces malfaiteurs». Il mérite de signaler qu’outre les quelques sous qu’elle génère, cette «tâche», qui se généralise petit à petit, est pratiquée sans la moindre protection. Les «fouilleurs» ne semblent nullement rebutés à l’idée d’«explorer» les décharges et s’exposer au danger sans se munir d’une quelconque paire de gants ou de lunettes de protection qui s’avéreraient, pourtant, salutaires pour eux. Motivés par le gain, ils n’hésitent pas à manipuler des objets dangereux, tels que la rouille, cela sans parler des microbes et autres virus qui trouvent foyer dans les décharges et les poubelles.

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Y. Z.

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