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Aïn El Hammam : Le poulet flirte avec les 500 dinars !

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Les prix du poulet n’ont pas cessé de grimper depuis la fin du Ramadhan jusqu’à dépasser l’entendement ces derniers jours.

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«C’est de l’inimaginable», disent les consommateurs stupéfaits devant les seuils jamais atteints auparavant par la volaille. A travers les vitrines des bouchers du centre-ville d’Aïn El Hammam, le poulet est affiché à quatre cent quatre-vingts dinars (480 DA) le kg, trônant aux côtés des quartiers habituels de viande rouge, désormais inaccessibles. Du côté des éleveurs et non moins vendeurs de volaille sur pied, les prix sont loin d’être attirants. A trois cent quarante dinars (340 DA) le kg, les simples clients se font rares. Le stock de poulets du magasin se vide tout de même à vue d’œil, suite au passage de quelques pères de famille qui en achètent de grosses quantités pour les fêtes de mariage. Lors de ces cérémonies, le menu servi aux invités est confectionné à base de poulet qu’on retrouve souvent dans le plat principal en remplacement de la traditionnelle viande rouge qui accompagne le couscous. «Cette demande explique, en partie seulement, la hausse des prix», dit notre interlocuteur qui voit une raison plus importante à ce phénomène. «Les éleveurs de la plaine n’ont pas rempli leurs hangars, vidés après le mois de carême. Ils savent qu’ils risquent de perde leur cheptel lors des chaleurs estivales. Le marché n’est approvisionné que par les élevages des montagnes, qui n’arrivent pas à satisfaire les besoins en la matière», ajoute-t-il Qu’à cela ne tienne, les poulets sur pied se vendent par dizaines. On ne peut pas reporter ou annuler un mariage pour ces raisons, et, comme on dit, «le propriétaire de la fête n’est pas pauvre». Malgré le prix affiché, le poulet est considéré comme la seule viande à la portée des petites bourses qui ne peuvent plus se permettre le veau ou le mouton. «La viande rouge est devenue aussi chère que les médicaments. On devrait penser à la vendre sur ordonnance», ironise un retraité. Ce sont plutôt ceux (les retraités) d’ailleurs qui échangent des euros à des prix défiant toute concurrence qui sont devenus les clients attitrés des bouchers. Ils ne s’en privent pas, quel que soit le coût du steak ou du foie. «Je connais mes clients pour qui je réserve les meilleures parties de la bête. Ils en achètent souvent et en grandes quantités sans rechigner. Ils exigent la qualité, c’est tout», confie un boucher. Il faut ajouter également que les coûts ne baisseront vraisemblablement qu’avec la fin des fêtes et le départ des vacanciers, présents en grand nombre dans la région.

A. O. T.

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