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Makouda : Les huileries lancent les recrutements

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La saison oléicole approche et les huileries commencent déjà à reprendre l’activité. Beaucoup ont déjà ouvert pour les travaux de maintenance et de préparation. Ce sont les derniers réglages avant la mise en route, explique un propriétaire de la région de Boudjima. Certaines huileries que nous avons visitées ont déjà lancé des recrutements en matière de main d’œuvre. Mais pour certains propriétaires, les travailleurs saisonniers se comptent sur les doigts d’une main. Un de nos interlocuteurs à Makouda, affirme que les ouvriers qui connaissent le travail ne sont pas faciles à trouver. C’est un travail saisonnier qui n’intéresse pas grand monde. Les jeunes cherchent plutôt des contrats de plus longue durée. Dans les huileries, ajoute notre interlocuteur, le contrat ne dure que deux à trois mois. D’un autre coté, les propriétaires des huileries ne recrutent pas sans critères préalables. Ces derniers préfèrent les ouvriers expérimentés dans le domaine. Ceux qui ont déjà travaillé dans les huileries sont des profils très recherchés. Parfois, avec le cumul des années, ces derniers provoquent même de la concurrence entre les propriétaires qui recherchent les ouvriers ayant une maîtrise parfaite du métier. Généralement âgés de plus de la cinquantaine, ces cas rares parviennent à décrocher des postes à des salaires très élevés pouvant atteindre les 80 000 à 100 000 DA. Connaître le fonctionnement des machines, le traitement réglementé de la matière olive n’est pas donné au premier venu. C’est pourquoi d’ailleurs, certains ouvriers travaillent dans une même huilerie durant des décennies. Chaque saison, il est rappelé à reprendre son poste avec un salaire attirant pour l’empêcher de changer et de se faire recruter par un autre propriétaire concurrent. De leur coté, les jeunes rechignent généralement pour plusieurs raisons. La première est la précarité extrême du travail. Etant à la recherche d’un métier d’avenir, ces derniers ne veulent pas travailler deux à trois mois et rester au chômage le restant de l’année. D’autres que nous avons interrogés évoquent la dureté du métier. Soulever, pendant huit heures, des sacs d’olive n’est pas à la portée de tout le monde. Certains témoignages de propriétaires d’huileries parlent de jeunes qui ont abandonné leur poste après quelques jours seulement. L’autre difficulté du métier d’ouvrier des huileries, c’est le travail nocturne. Le poste de nuit empêche beaucoup de jeunes de s’engager dans le travail. Enfin, chaque année, les recrutements commencent à la même période. Les huileries ouvrent pour les travaux de maintenance et de préparation. Mais beaucoup de propriétaires espèrent un jour que ce métier soit inclus dans la nomenclature des formations dispensées dans les CFPA. Ouvrier dans une huilerie, c’est tout un savoir-faire et un métier recherché. La filière est en plein développement et avec l’inclusion d’autres industries en lien avec l’olive, le travail peut durer toute l’année.

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Akli. N.

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