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Aokas : Le château de la comtesse retrouve sa vocation

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La population de toute Béjaïa s’est réjouie de la restauration du château de la comtesse, abandonné pendant des décennies. Les travaux ont été pris en charge par le ministère de la Jeunesse et des sports.

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Depuis son inauguration, les cortèges nuptiaux en ont fait un passage quasiment obligé. Habitués par le passé à s’arrêter pour des prises de photos devant le rond-point de la cruche ou en bord de mer, les cortèges nuptiaux trouvent désormais en ce château de la comtesse un lieu privilégié pour immortaliser le moment par des prises de photos sur la terrasse qui surplombe la route nationale. Parfois, ce sont deux cortèges, voire plus, qui se retrouvent à la même heure au niveau de ce château. Des chanteurs également y trouvent une destination et un lieu de qualité pour le tournage de clips avec ce joyau architectural en arrière plan. Voilà en somme des activités qui ne feront que rajouter au prestige des ces lieux qui gagneraient à être classés patrimoine protégé et entretenu. Mais, semble-t-il, le département de Mohamed Hattab, en prenant possession du château de la comtesse, aurait tranché la transformation de cette belle œuvre architecturale en auberge de jeunesse après sa réhabilitation avec les mêmes matériaux de construction de l’époque, et une extension de plus de 3 000 m². La bâtisse dispose, désormais, de 120 lits, d’une salle de conférence de 200 places, d’une bibliothèque, d’un cybercafé, d’une cafeteria, d’une salle de sport, d’un restaurant de 70 couverts en plus de 20 VIP, d’un logement d’astreinte, d’un sous-sol transformé en musée et pleins d’espaces verts. Il a fallu près d’une trentaine de milliards de centimes et des années de travaux, avec le souci permanent de préserver le cachet orignal du site, pour rendre son éclat d’antan au château de la Comtesse. La probable ouverture officielle de ce château à cette autre activité risque d’accélérer sa décadence par une massive fréquentation, surtout en période estivale. Ce nouveau rituel des cortèges nuptiaux n’est-il pas comme pour interpeller les responsables à revoir leur copie quant à la préservation et la sauvegarde de cet édifice historique? Le rituel des prises de photos de mariages est apparu dans la région, à Melbou, au début des années 90. Les mariés faisaient des virées à l’intérieur du complexe Djorf Edhahabi de la localité, pour des séries de prises de photos. Il s’est propagé à la commune d’Aokas où on a commencé à faire des haltes au mausolée de Sidi Rihane avant d’opter, depuis sa réalisation, à la nouvelle Brise de mer, espace maritime créé juste derrière le tunnel en allant vers Béjaïa. Mais depuis l’inauguration du château de la comtesse, c’est celui-ci qui prend le relais, et c’est désormais, au niveau de cette structure que ce nouveau rite est pratiqué, ce qui ne déroge en rien à la vocation touristique d’un aussi prestigieux site historique.

R. R.

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