Le rôle de la publicité et de la communication en débat

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Le rôle de la publicité et de la communication dans la promotion de l’action culturelle a été au centre d’une table ronde organisée lundi après-midi dans le cadre du 1er salon des arts graphiques de Tizi-Ouzou qui s’est tenu du 17 au 19 septembre à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Il n’existe pas de média meilleur qu’un autre, l’efficacité d’un média dépend davantage de la situation d’exposition, de l’implication émotionnelle de l’individu ainsi que la prédisposition à la consommation du produit, a indiqué, lors de son intervention, Mohand Amokrane Bala, enseignant à l’école régionale des beaux-arts d’Azazga, soulignant que le processus de communication passe par quatre étapes, à savoir, attirer l’attention, susciter l’intérêt, provoquer le désir et décider l’achat. La communication prend dans notre société actuelle une grande importance et ce, grâce à la publicité. Son efficacité n’est plus à démontrer, a-t-il ajouté. L’enseignant explique que le modèle de Lasswell conçoit la communication comme un processus d’influence et de persuasion, et l’intérêt essentiel dans ce modèle est de dépasser la simple problématique de la transmission d’un message et d’envisager la communication comme un processus dynamique avec une suite d’étapes ayant chacune son importance, sa spécificité et sa problématique. Toute situation de communication, notamment, une communication publicitaire, suppose l’existence d’un émetteur, d’un récepteur, d’un message, d’un code et d’un canal. Le message doit être clair et transmettre une information. Insistant sur le fait que, dans certaines situations, l’image peut communiquer avec une force incroyable, ce que le langage parlé et écrit trouve du mal à transmettre. La communication culturelle n’est pas une simple médiation qui rend manifeste l’existence d’une institution et de ses productions. Elle n’est pas, non plus, le destin d’une information qui solliciterait des réactions réelles ou supposées, symboliques ou désirées du public potentiel. Mise en forme d’un «vouloir-dire» attribué à l’objet artistique, la communication culturelle possède une signification partielle et intentionnelle destinée à imposer une certaine image du fait artistique, aux yeux d’un destinataire réel, fictif ou imaginaire, pour mieux le séduire, le convaincre ou le persuader. L’opération de communication n’est donc pas un reflet de l’objet artistique. Elle est production d’un rapport social qui anticipe sur le rapport créé par l’objet artistique. Dans le cas où la communication a joué un rôle sélectif : elle a opéré un choix délibéré ou non, dans l’espace public en définissant le public potentiel, ce que les publicitaires appellent la cible. Si bien que la communication culturelle, en même temps qu’elle est conditionnée, orientée et modelée par les facteurs propres à l’objet communiqué (le produit artistique), est soumise aux circonstances sociales de la diffusion culturelle et à l’idée implicite qu’on se fait du destinataire. Bien plus que la forme donnée à la diffusion publique du produit artistique, la communication est stratégie de légitimité de l’institution culturelle. Elle est la manifestation d’un certain type de rapport social établi avec un certain type de public, elle exprime un point de vue sur l’objet même qu’elle tente d’insérer dans l’espace social. Le processus de communication culturelle, du produit artistique illustre trois enjeux : celui d’une politique culturelle liée à l’art, à sa diffusion, à l’extension du public, celui du pouvoir de communication propre à l’objet d’art et celui du partage de pouvoir dans l’institution de diffusion et de production, a-t-il poursuivi. L’art de persuader a un rapport nécessaire à la manière dont les hommes consentent ce qu’on leur propose. La publicité n’est pas de l’information au sens habituel du terme, elle est payée par l’annonceur, pas par le destinataire. Elle se distingue de l’information à la fois sur le fond et la forme. Les informations que la publicité véhicule sont des moyens, des arguments, ils ne sont pas une fin en soi, a-t-il commenté. Quant à Ahmed Boussaadia, infographe et plasticien, il s’est basé sur l’aspect technique en expliquant aux présents, les différents procédés d’impression qui sont l’offset, qui est, selon lui, le plus utilisé par les imprimeurs, le flexographie, l’héliogravure, la typographie, la photosynthèse, l’impression numérique et la sérigraphie. Boussaadia explique que pour chaque maquette, il y a des règles à suivre, telles que le choix des couleurs, la police…tout dépend du message qu’on veut transmettre. Les affiches, les prospectus, les flayers, dépliants…doivent être véhiculés par un message clair, direct et intelligent. La maquette doit persuader le consommateur, dira-t-il.

S.Illoul.

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