Cirta crée une dynamique culturelle aux Issers

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L’association culturelle Cirta de la ville des Issers a redonné un nouveau souffle au secteur dans la région. Depuis sa création, et malgré les difficultés rencontrées à l’exemple de l’absence de salle et de subventions, l’association a réussi à créer une dynamique sans précédent dans la vie culturelle locale et régionale. Créée en 1991, l’association Cirta s’est faite même un nom au niveau national par sa présence aux évènements théâtraux et culturels organisés. Cirta a décroché le prix du jury du festival de Skikda en 1995 pour l’interprétation de la pièce théâtrale Ezzerda. Son palmarès est beaucoup plus important de par des prix nationaux obtenus, notamment à Béjaïa et Sidi Belabbes. En plus des cafés littéraires organisés par le passé et d’autres en préparation, Cirta a pu organiser des évènements internationaux pour commémorer le dramaturge Algérien, Abdelkader Alloula, assassiné par les balles lâches des terroristes en 1994. A cet effet, des écrivains de renommée internationale, algériens et étrangers ont été invités à maintes reprises pour animer des communications sur l’œuvre et le travail du défunt Alloula. A l’honneur, le dramaturge, écrivain et homme de lettres Marocain Abdelkrim Berrechid qui s’est spécialisé notamment dans le théâtre populaire, fut invité à plusieurs reprises. Ce diplômé de l’université de Perpignan qui étudié l’œuvre d’Alloula avait estimé que le défunt était un inventeur et innovateur de théâtre populaire de tous les temps. Il a déploré, ainsi, le manque de recherches et d’études de ses œuvres. M. Moussa Deleci, son infatigable président qui a tant donné pour la chose culturelle dans la région, déplore le sort de la culture dans une région qui a enfanté des hommes de culture très connus à l’image d’Omar Fetmouche. Par le passé, en raison de l’absence d’espace pour les répétitions, l’association a du cesser ses activités pendant longtemps avant de les relancer ces dernières années. Mais le problème d’espace se pose toujours, alors qu’une grande salle de travail est toujours vide au niveau de la salle Afrique, un joyau architectural cédé à l’office national pour la culture. Actuellement, Cirta organise ses activités théâtrales ainsi que son café littéraire au niveau de la maison de jeunes Ben Fettoum. «Il faut dire que nous vivons un vide culturel immense, et il est temps d’occuper les espaces. N’était Cirta, aucune activité culturelle n’aurait été organisée dans la région», nous dira Karim un étudiant en sciences de la nature à l’université de Boumerdès.

Y. Z.

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