«L’enseignement de tamazight généralisé à 44 wilayas»

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La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, a fait savoir hier à Alger que l’enseignement de la langue amazighe touche cette année 44 wilayas.

Lors de son intervention au forum du quotidien El Moudjahid, la ministre a dévoilé les actions prioritaires de son secteur pour l’année scolaire en cours, dans les domaines de la pédagogie, de la gestion et de la formation, afin de concrétiser l’objectif d’une école de qualité. En effet, sur le volet pédagogique, la généralisation de l’enseignement de tamazight figure parmi les priorités du département de Benghabrit. «Je vous annonce, à ce propos, que nous sommes passés de 11 wilayas en 2014 à 44 wilayas cette année», a-t-elle dit. Elle a tenu à assurer que les parents d’élèves ne sont tenus de signer aucun formulaire en ce qui concerne l’enseignement de tamazight. La ministre a fait état également de la remédiation pédagogique pour un meilleur accompagnement des élèves en difficultés scolaires. «Je vous informe à ce sujet qu’un plan de lutte contre la déperdition scolaire, intégrant l’ONEFD, l’ONEF, l’ONAEA est en cours d’élaboration», a-t-elle fait savoir. Interrogée sur la surcharge des classes, Mme. Benghabrit a précisé que les chalets «sont une solution d’urgence et ce n’est pas le provisoire qui va durer». Concernant la gestion, la ministre a mis l’accent sur la concertation et le dialogue avec les partenaires sociaux, dans un cadre organisé, en veillant à la mise en œuvre de la charte d’éthique du secteur au niveau local. À ce titre, Mme. Benghabrit a tenu à afficher sa satisfaction quant à sa récente rencontre avec les partenaires sociaux. «La rencontre a été positive et constructive car elle m’a permis de mettre le point sur plusieurs questions», a-t-elle affirmé. À propos des revendications socioprofessionnelles des formations syndicales, elle a annoncé que 50% des travailleurs bénéficieront des augmentations. S’agissant du dossier de la gestion des œuvres sociales, la ministre de l’Éducation a précisé que «la balle est dans le camp des syndicats», appelant ces derniers à faire preuve de sagesse afin d’arriver à un consensus. «Ce qui nous intéresse c’est que les fonds des œuvres sociales profitent à tous les travailleurs du secteur», a-t-elle souligné. Dans le domaine de la formation et en matière de la refonte pédagogique, il s’agit, a-t-elle précisé, de renforcer la formation en didactique des disciplines, notamment les langages fondamentaux, ainsi que la généralisation de l’utilisation des ateliers à réflexion partagée en éducation civique au primaire et au collège afin de promouvoir le vivre ensemble en paix. La première responsable du secteur de l’Éducation a mis en exergue les efforts consentis par les autorités concernées et son secteur afin d’améliorer les conditions de scolarité, notamment au niveau du primaire, «avec la contribution du MICLAT à hauteur de 76 milliards DA pour la gestion des établissements scolaires dont la moitié pour l’équipement des écoles en chauffages et climatiseurs, les cantines scolaires et l’acquisition de bus scolaires. Elle a fait état également du recrutement de 45 000 travailleurs dans différentes spécialités répartis sur les écoles primaires du pays. Afin d’évaluer le rendement de chacun, responsables et exécutants, la même responsable a indiqué que «des grilles d’évaluation sont en cours d’élaboration».

Samira Saïdj

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