Le recteur rassure sur la stabilité de l’université

Partager

Le coup d’envoi de l’année universitaire 2018/2019 a été donné, hier, au niveau de la faculté de droit et des sciences politiques de Boukhalfa par le recteur de l’université Mouloud Mammeri, Pr Ahmed Tessa, en présence du wali Bouderbali et du P/APW.

Quelque 9 400 nouveaux bacheliers ont rejoint donc les bancs des amphis hier. Pour le reste des paliers, «la reprise se fera progressivement», a fait savoir le recteur lors de son allocution d’ouverture. Dans certaines facultés, comme celles de droit et de médecine, n’ayant pas accusé de retards, la reprise est effective pour tous les paliers. «D’ici la fin septembre, le lancement des cours sera à plus de 80 % pour atteindre le 100 % vers le début du mois d’octobre», a-t-il fait savoir, précisant que «l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou compte 60 000 étudiants : entre 4 000 et 5 000 pour la faculté de droit, 12 000 pour la faculté des sciences économiques, 10 000 pour la faculté des lettres, 10 000 autres pour la faculté des sciences humaines et sociales… en plus de 2 200 enseignants et 2 300 fonctionnaires». Pour assurer une rentrée dans les meilleures conditions, une instruction pour organiser des réunions avec les enseignants, fonctionnaires, les comités d’étudiants a été donnée. Le recteur a insisté sur la concertation et le dialogue pour assurer «la stabilité» de l’université, en faisant de la pédagogie une priorité absolue. Pr Tessa a rappelé que «la vocation de l’université est de former une élite politique, économique et culturelle du pays qui sera capable de parachever la construction, le développement du pays et de construire une économie diversifiée et une paix durable». Il mettra en exergue la nécessité de «mettre le potentiel humain au service d’une économie de savoir et de connaissance». À propos des grèves qui menacent la stabilité de l’université chaque année, le recteur pense que le droit à la grève est «fondamental mais uniquement dans le cas où les portes du dialogue sont fermées et les solutions ne sont pas envisageables». Revenant sur les retards accusés dans la réception des infrastructures, notamment les 2 700 places de Tamda, le recteur a indiqué que les travaux sont en phase finale : «Il reste le raccordement à l’électricité et au gaz. On ne va pas accepter de les réceptionner sans ces commodités. On va difficilement essayer de caser les 9 400 étudiants reçus cette année en attendant ces places pour être soulagés», a-t-il souligné. Concernant le projet des laboratoires de recherches, il dira : «Il y a vingt labos en tout, dont le projet est à l’arrêt depuis 2016. Il y a une commission du ministère qui s’est déplacée sur les lieux pour constater l’avancement des travaux, dont le taux est de 8%. On va résilier le contrat avec l’entreprise qui a causé le retard». Le wali, en marge de l’événement, a considéré que l’État fait beaucoup d’efforts pour mettre les étudiants dans les meilleures conditions possibles : «Beaucoup de moyens sont mis à leur disposition», précisera le wali Bouderbali, estimant que «ces moyens sont mal gérés et il faut faire des efforts sur le plan gestion». Le responsable plaide pour la stabilité au niveau de l’université : «Instaurer le dialogue entre les étudiants et les syndicats (…) L’université ne doit pas vivre en aparté par rapport à la vie socioéconomique de la wilaya. Il faut qu’elle soit partie prenante. Elle doit avoir un impact et ne soit pas impactée», dira-t-il. Sur les retards accusés dans la réalisation des différentes infrastructures, Bouderbali a souligné : «Les chantiers sont empêchés par des carences, parfois au niveau des entreprises et d’autres fois par des problèmes d’indisponibilité financière. À un moment donné, les moyens n’étaient pas aussi disponibles que ce que nous voulions, ce qui a retardé et freiné le rythme des réalisations. D’ici la fin de l’année et début de l’année prochaine, on va réceptionner la totalité des projets de l’enseignement supérieur.»

Kamela Haddoum

Partager