«Pas de progrès social sans démocratie»

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Le Front des forces socialistes (FFS) a organisé, hier, des «assisses sociales» sous le thème du «renforcement de la protection sociale, base de l’état social, promesse du 1er novembre 1954», à la mutuelle des matériaux de construction, à Zéralda.

Cette rencontre est «une aubaine pour imposer une vision rétrospective, critique et constructive, afin d’engager une perspective nouvelle, objective, rendue nécessaire par la situation socio-économique de notre pays», a estimé le premier secrétaire du FFS, Mohamed Hadj Djilani, lors de son discours d’ouverture.

Il s’agit, selon lui, «de tracer des objectifs stratégiques d’avenir, dans une conjoncture politique plus contraignante que jamais». Le responsable, considère qu’«il est nécessaire de s’investir pour apporter nos idées, nos expériences et surtout nos propositions qui structurent une vision économique consciente, partagée, consensuelle et démocratique à l’effet d’assurer le progrès social».

Pour le FFS, «la démocratie économique est le prolongement de la démocratie politique. Pour cela, nous sommes convaincus que le marasme est le résultat de l’absence d’une volonté politique véritable», a-t-il souligné. Et d’appuyer : «Cette situation est la conséquence du statu quo politique actuel, intenable, empêchant toute alternative crédible». Dressant un tableau noir de la situation du pays, le FFS parle «d’impasse politique prolongeant les incertitudes sur l’avenir et le devenir du pays».

Hadj Djilani a parlé d’«une fracture entre l’État et les citoyens» causée par «une gestion bureaucratique». le FFS avertit, «La crise économique accentue les inégalités, les injustices sociales (…) Cette situation fait planer le spectre de la violence généralisée et d’une situation incontrôlable».

«Le contexte actuel est marqué par des déséquilibres macroéconomiques et un état de délabrement avancé de notre économie, conséquence d’une gestion non concertée, centralisée, sur le fond d’une volonté d’abandon du caractère social de l’État et de consécration d’une libéralisation sauvage, en contradiction avec les objectifs de notre glorieuse révolution», fera-t-il remarqué.

Le FFS fait part de «faillite de l’organisation commerciale et l’existence de réseaux de recyclage de la masse monétaire excédentaire», ce qui est, selon lui, la principale raison pour la prolifération de l’informel. Le premier secrétaire du FFS, fustige la politique sociale du gouvernement, considérant qu’elle «n’est pas conçue pour assurer un progrès social(…)».

«Nous considérons au FFS, qu’il n’y aura pas de progrès social sans démocratie, que l’alternative socio-économique n’est possible que dans le cadre d’une alternative politique et d’une économie sociale de marché», a-t-il acclamé. Plaidant pour «une économie productive et diversifiée dans le cadre de l’État social», «système de santé intégré et décentralisé», «l’amélioration du système de sécurité sociale est vitale pour la dignité des algériens et des algériennes.», «renforcement de la retraite fortement menacée», «traitement du problème d’emploi comme élément fondamental de la cohésion sociale», «une transition énergétique vers les énergies renouvelables».

Sur le plan politique, le FFS a réitéré son attachement «au consensus national», «Le FFS est plus que jamais convaincu qu’une alternative est possible dans notre pays par la reconstruction d’un consensus national et populaire, car le peuple est la source de toutes les légitimités».

Ainsi qu’à «l’élection d’une Assemblée constituante, clé de voute de l’instauration de la deuxième République». Notons que durant toute la journée, les cadres du FFS et des spécialistes ont débattu sur plusieurs thématiques, à savoir le diagnostic du système de santé, la fin de la culture rentière de l’économie nationale pour assurer le progrès social, les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, pour mieux répondre aux besoins des citoyens.

Kamela Haddoum.

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