Les prix de la pomme de terre ne baissent pas !

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Le déstockage de la pomme de terre en cours depuis le mois dernier n’a pas encore eu l’effet escompté, à savoir la baisse du prix du tubercule qui continue de caracoler aux alentours de 70 dinars le kilo. Toutefois, pour les services de la DSA de Bouira, le programme du Système de régulation des produits agricoles de large consommation, (SYRPALAC), le déstockage de la pomme de terre a débuté le 20 octobre dernier et s’étalera sur un mois. Au cours de la première décade, pas moins de 7 000 quintaux ont été déstockés. Les services de la DSA assurent qu’ils procéderont au déstockage de 9 000 quintaux au cours de la deuxième décade : «En tout et au cours des quatre décades, nous procéderons au déstockage de 42.290 quintaux», indique Djoudi Ganoun, directeur des services agricoles de Bouira. Ce dernier affirme qu’auprès de l’opérateur le prix de la pomme de terre varie entre 30 et 40 dinars le kilogramme : «Nous demandons à ce que tous les opérateurs qui veulent acquérir la pomme de terre de se rapprocher de nos services pour les orienter, de même que nous préconisons le recours aux propriétaires de petites camionnettes disposant de registre de commerce ambulant pour sillonner les artères des villes et villages, les cités et quartiers pour vendre la pomme de terre entre 40 et 45 dinars», révèle le DSA de Bouira. M. Ganoun estime que la baisse des prix est en train de s’amorcer : «Actuellement, la pomme de terre se vend entre 55 et 65 dinars sur le marché, mais il y a la présence de la pomme de terre fraîche d’arrière saison en provenance de la wilaya de Mostaganem où la récolte s’effectue. Ce qui explique que certains commerçants la proposent plus chère. Toutefois, pour la wilaya de Bouira, l’entame de la récolte n’a pas encore débutée et il n’y a que la pomme de terre réfrigérée mais celle-ci je vous le répète se vendra aux alentours de 45 dinars en attenant la pomme de terre de l’arrière saison dont la récolte se fera sous peu», prévoit le DSA de Bouira. Un optimisme affiché également pour les prévisions de la campagne oléicole de cette saison : «Nous avons un potentiel oléicole de 37.9 hectares, dont près de 27 000 hectares productifs. Dans ce sens, il a été établi des prévisions pour une production totale de 7,5 millions de litres avec un rendement de 15 quintaux à l’hectare et presque de 18 litres au quintal. Les préparatifs sont en cours pour la trituration et la récolte et il y a des gens qui ont même commencé à récolter les fruits tombés. Nous avons 211 huileries réparties entre 81 presses modernes, 42 traditionnelles et 88 super presses. Nous demandons aux agriculteurs et oléifacteurs de faire un tri sélectif en matière d’olives pour avoir et produire une meilleure huile qui sera commercialisable», détaille M. Ganoun. À propos de la mouche de l’olive qui fait craindre le pire, le DSA de Bouira se veut rassurant : «Pour ce qui est de la mouche de l’olive effectivement, il y a eu certains endroits touchés, par contre d’autres régions sont épargnées et le degré d’infestation est moindre parce qu’il y a eu un suivi rigoureux tout au long du cycle de l’olive. Nous avons également placé des pièges et il faut savoir qu’au delà d’un certain seuil, le parasite n’est pas aussi néfaste. Les endroits infestés sont situés notamment dans les zones humides et nous avons recommandé des traitements nécessaires. Toutefois, avec les dernières précipitations, le parasite a été anéanti et son développement s’est arrêté. Il faut savoir que l’impact de la mouche de l’olive influe sur la production et le rendement, mais en aucun cas la mouche de l’olive n’influe négativement sur la qualité de l’huile d’olive», précise M. Ganoun.

H. B.

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