Le projet de réhabilitation confié

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Finalement, la réhabilitation de la salle de soins de Tachtiouine, important village de la commune d’Aït Yahia Moussa, a été décidée par l'APC.

Selon une source proche de cette institution, l’opération a été confiée à une entreprise. «C’est une question de jours. En principe, tout est prêt pour que cette structure soit réhabilitée», a affirmé la même source. Cette structure sanitaire a été fermée en février 2017 parce que son état est jugé dégradé par une commission de l’EPSP de Boghni. D’ailleurs, cette décision a soulevé la colère du comité de village. «Elle est fermée parce que la commission a jugé qu’il était impossible de faire soigner des malades dans des situations pareilles. L’eau qui s’infiltre par sa toiture tombait sur la tête des patients. Il a été aussi décidé d’affecter l’infirmière à la polyclinique du chef-lieu», nous a confié un membre du comité de village. Tout de même, la nouvelle concernant sa restauration réjouit plus d’un. «Nous sommes très contents d’entendre que les travaux vont commencer incessamment. Vraiment, elle nous a manqué durant presque deux ans. Nos malades sont contraints de faire des kilomètres jusqu’à la polyclinique pour une simple injection ou encore pour le changement d’un pansement déboursant de l’argent pour les frais du déplacement. Nous demandons aux autorités d’accélérer la procédure. C’est plus qu’une urgence», dit, de son côté, un membre du comité de village. A noter que cette structure prodigue des soins même aux patients des villages environnants tels Afir, Ivouhrène et d’autres hameaux. Dans cette commune, la couverture sanitaire est insuffisante quand on sait que seuls les villages de Tafoughalt, d’Iâllalen, de Tachtiouine et d’Ath Attella ont bénéficié de telles structures au début des années 80. D’ailleurs, l’état de ces unités de soins laisse à désirer. Depuis lors, aucune autre structure n’a vu le jour. Même si la polyclinique accueille les patients des autres villages, les citoyens se plaignent toujours de la fermeture de cette structure à partir de dix-sept heures. «Si on a une urgence après dix-sept heures, il faudra se débrouiller pour évacuer le malade soit à Draâ El-Mizan soit encore à Draâ Ben Khedda, des villes qui se trouvent à plus de trente kilomètres pour certains villages. Comment se fait-il que la polyclinique de Tizi-Gheniff mise en service en 2015 ouvre la nuit et la nôtre pas encore?», s’interroge un autre citoyen. A souligner que la sécurité manque toujours dans cette polyclinique et même au sein de ce chef-lieu communal où n’existe aucune structure de sécurité à l’exception de la caserne militaire, surtout depuis que le détachement de la garde communale eut été démantelé.

Amar Ouramdane

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