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Tadmaït : Des habitants ferment la mairie

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Des dizaines d’habitants de la cité Chouhada, dite Iferki, à quelques encablures du chef-lieu communal de Tadmaït, ont procédé, avant-hier, au blocage de la mairie. Par cette action, ils réclament leur «part de logements» et dénoncent «la dégradation de leur cadre de vie». Pour mettre sous scellés cet édifice public, les protestataires ont usé de cadenas pour fermer le grand portail. «Un blocage qui fait suite à notre exclusion du programme RHP (Résorption de l’habitant précaire)», expliquent-ils, rappelant que des responsables locaux leur avaient promis, lors d’une réunion qui s’était tenue au siège de la daïra de Draâ Ben Khedda, le 26 avril dernier, de leur réserver un quota de logements. «Des promesses qui n’étaient en fin de compte que des engagements sans lendemain», se plaignent les protestataires. Selon des témoignages recueillis sur place, aucun habitant de ladite cité n’est bénéficiaire d’un logement dans le cadre du programme des 140 unités RHP, implantées sur le territoire municipal de Tadmaït. Les contestataires se demandent comment se fait-il que les services concernés n’aient pas pris en considération «la précarité dans laquelle ils vivent». «Les autorités locales nous ont promis de nous reloger à plusieurs reprises, mais sans résultat. Devant leurs engagements sans suite, nous avons procédé au blocage de la mairie pour exprimer notre mécontentement face à l’indifférence affichée à notre égard. Pourtant, les foyers dans lesquels nous vivons sont vulnérables», s’écrie le président de l’association du quartier. «Nos demeures, déplorent encore les résidents de la cité Iferki, étroites et construites en parpaing, datent des années 1960». Les meneurs de cette action ont, par ailleurs, soulevé d’autres problèmes qu’ils diront endurer depuis plusieurs dizaines d’années, parmi lesquels la vétusté du réseau d’assainissement et les refoulements des eaux usées, notamment pendant la saison hivernale. De plus, selon eux, les ruelles n’ont jamais été aménagées depuis l’édification de la cité, en 1962. Elles deviennent, par conséquent, embourbées et impraticables à la moindre averse. Le réseau AEP, ajoutent-ils, n’a jamais été rénové non plus depuis sa mise en service, soit des dizaines d’années en arrière. «Les conduites alimentant notre bourgade sont toutes vétustes et rouillées, ce qui constitue une vraie menace sur la santé des habitants. Nous interpellons les services concernés à prendre les mesures adéquates», dira Hocine, l’un des représentants dudit quartier. Les mêmes citoyens exhortent, en définitive, les pouvoirs publics à prendre en charge leurs «légitimes revendications dans les meilleurs délais».

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Rachid Aissiou

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