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La famille Ourabah nous écrit

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Dans La Dépêche de Kabylie datant du 02/04/2007, votre collaborateur Nadir Touali a cru bon se référer à l’Histoire à propos des importantes opérations de la sécurité nationale actuellement menées non loin d’Amizour. Nadir Touali écrit : “Ce dernier village (amayaz) est néanmoins un lieu historique car il a servi de QG aux résistants anti-espagnols puis de base de résistance contre le Caid Ourabah d’Amizour” sic !

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Nous ne connaissons pas les sources historiques de votre collaborateur, mais puisqu’il veut se référer à l’histoire de la vallée de la Soummam, il serait sans doute utile de mentionner à vos lecteurs de véritables références de l’histoire de la vallée de la Soummam. Citons juste deux (02) ouvrages récemment présentés par une historienne algérienne Mme Nedjma Abdelfetta-Lalmi aux éditions de Bouchene en 2000 et 2001 : J-L Ferraud “Histoire de Bougie” et Edouard Lapène : “26 mois à Bougie” où sont relatés les longs combats des Ouled Ourabah des Aït Tamzalt de la tribu des Ouled Abdeldjebar qui ont combattu souvent à la tête des tribus de la vallée l’agression coloniale française depuis la prise de bougie fin 1833 jusqu’à la fin des années 1850. a la fin de cette période, le chef de cette tribu le cheikh Ould Ourabah a été envoyé en déportation durant 5 ans dans l’île Sainte Marguerite en France. Après un court répit des membres de cette famille se sont joints à la résistance insurrectionnelle dirigée par le bachagha El Mokrani en 1871. Un des leurs, Ahmed ou M’hena Ourabah a été emprisonné pendant de longues années au fort de Toulon.

Ce titre de “Caid” dont se réfère votre journaliste appartient à l’organisation Othomane du pays. Parler du Caid Ourabah pour illustrer la période du combat de la Soummam contre les Espagnols est parfaitement anachronique.

Cette tribu des Ouled Abdeldjebar est citée par des historiens notamment l’historien espagnol Marmol, pour avoir été souvent à la tête des tribus kabyles qui ont contenu les Espagnols dans le fort de Bougie pendant 45 ans.

De mémoire, citant Ferraud dans son ouvrage mentionné plus haut qui écrit : “Nous avons été bloqués dans l’enceinte de Bougie durant 18 ans (entre 1833 et 1857) au même titre que les Espagnols l’ont été au 16e siècle dans le fort de Bougie durant 45 ans, notamment par cette tribu des Ouled Abdeldjebar dont sont issus les Ouled Ourabah et qui était capable de mobiliser contre les Espagnols jusqu’à 5 000 hommes en quelques heures.

La famille Ourabah

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