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Tikjda : L'insalubrité règne

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Tikjda et sa périphérie sont sans conteste les lieux les plus fréquentés, notamment durant les week-ends. Des visiteurs rappliquent des quatre coins du pays comme en attestent les plaques d’immatriculations des véhicules, avec une légère prédominance de ceux venant de l’Algérois. La majorité de ces touristes locaux viennent en excursions organisées, ajouté au nombre de groupes de randonneurs qui augmente de plus en plus. Malheureusement, certains de ces estivants usent d’un incroyable incivisme en laissant leurs déchets sur les lieux, notamment des emballages de bouteilles de boissons alcoolisées, des restes de braises et des sachets qui jonchent le sol sur des centaines de mètres. De Tikjda jusqu’au sanctuaire du valeureux martyr connu sous le nom de guerre Si Lahlou, en passant par Aswel, aucun site de la station climatique n’est épargné par l’insalubrité. Partout, des monticules de canettes de bière vides jonchent les lieux et encerclent, hélas, la stèle dressée à la mémoire de Si Lahlou à l’endroit même où il est tombé au champ d’honneur au lieu dit Tighzert, à proximité du chalet du Keff. C’est incontestablement l’endroit qui reçoit le plus de visiteurs. Mais les visiteurs du site et beaucoup d’autres à Tikjda se retrouvent livrés à eux mêmes car il n’existe aucun aménagement des lieux, tels que les indispensables gites où pourront se réfugier les estivants qui seront surpris par les fréquentes tempêtes de pluie, de grêle, de vent ou de neige qui arrivent par surprise en ces lieux et qui sont d’une extrême violence. En ces lieux, les bacs à ordure sont aussi inexistants. Les bancs pour préserver les merveilleuses pelouses revêtues d’un gazon naturel font également défaut. À Tighzert, le ruisseau qui traverse ce merveilleux espace qui grouille de monde chaque week-end n’a bénéficié d’aucun aménagement pour arrêter l’érosion ne serait-ce que par la pose de quelques longueurs de gabion dénommé correction torrentielle. Cet espace est survolé par une très ancienne ligne électrique de moyenne tension, dont les câbles usés pendent lamentablement et affichent une dangereuse dilatation. D’ailleurs, personne ne sait si ces câbles véhiculent toujours de l’électricité ou non, d’autant plus que la ligne en question s’arrête au niveau de l’ancien téléphérique qui relie cette merveilleuse pelouse à l’hôtel CNSLT. Mais l’installation est hors d’usage depuis des décennies si l’on se fie à l’usure et à l’épaisse couche de rouille qui enveloppe tout le mécanisme. Quant à l’état de la route d’une dizaine de kilomètres qui relie Tighzert, Tikjda et Aswel au col de Tizi N’Kouilal, elle donne des sueurs froides à ceux qui l’empruntent, avec des affaissements, des coulées de boue, débordement de crues et chutes de rochers. Des dangers mortels qui guettent les milliers d’usagers car le moindre relâchement de vigilance ou faux pas en ces lieux équivaut à une mort

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certaine.

Oulaid Soualah

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