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AÏN EL HAMMAM - Santé publique : Absence de dentistes dans toute la région

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L’hôpital d’Aïn El Hammam manque cruellement de spécialistes, tels les gynécologues, radiologues… mais le hic est que dans toute la région, une absence totale de dentistes est constatée.

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Durant le long week-end passé, il était impossible à un malade souffrant d’une rage de dent de trouver quiconque pour soulager sa douleur, à plus de dix kilomètres à la ronde. Un jeune homme qui s’est présenté au service des urgences de l’hôpital pour ce mal, a eu la réponse laconique, «nous n’avons pas de dentiste, depuis près de dix ans». La polyclinique de la ville, ouverte il y a peu, n’en possédait pas non plus durant cette longue fin de semaine. Il ne restait qu’à appeler l’EPSP d’Iferhounene, à une dizaine de kilomètres de Michelet pour s’enquérir de la présence d’un dentiste. Le préposé au téléphone n’a pas pu satisfaire notre demande. Là encore «pas de dentiste». Notre malade, las d’appeler et de se déplacer vers toutes les structures de santé environnantes, dont certaines sont fermées le week-end, à l’image de celle de la cité de «Akkar», devait prendre son mal en patience et attendre l’ouverture des cabinets privés, le samedi. Faut-il faire le tour de la Kabylie ou aller au CHU de Tizi-Ouzou, pour calmer un mal de dent ? Il est difficile de donner à un malade une quelconque explication sur cette défaillance et c’en est une, d’un service public sensé répondre à tout instant, à la demande des malades. «Que ferait un responsable si un de ses enfants se trouvait dans cette situation?», s’exclame un citoyen venu accompagner son fils. Dire qu’il fut un temps, l’effectif de l’hôpital d’Aïn El Hammam comprenait une dizaine de dentistes qui travaillaient jour et nuit. Il semblerait qu’il n’en reste qu’un qui exerce à la salle de soins de la cité Akkar, durant les jours ouvrables. Les citoyens ne cessent de se plaindre des structures de santé situées en zone montagneuse, de plus en plus délaissées au profit de celles des grandes villes. On n’y trouve souvent que des services de bas de gamme. Le laboratoire manque souvent de réactifs alors que pour un scanner, les patients doivent se rendre chez des privés moyennant des sommes faramineuses. «Si ces services ouvrent seulement pour soigner un rhume et de petits bobos, il vaut mieux les fermer», disent souvent les citoyens en colère.

A. O. T.

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