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SANTÉ - Greffes d’organes : Plus de 20 000 malades en attente

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Seules 251 greffes d’organes ont été réalisées en 2017. Un chiffre qui est en deçà des normes recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soit 6 greffes/1 million d’habitants. C’est du moins ce qu’a affirmé, avant-hier, Dr Radia Kriba, chargée du projet de greffe au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. S’exprimant dans le cadre du 25e Congrès national de néphrologie, Dr Kriba fera savoir que «ces opérations ont été réalisées dans douze établissements hospitaliers à travers le territoire national, dont six au centre, trois à l’Est et trois autres à l’Ouest». Elle a indiqué dans ce contexte que «la transplantation rénale a été faite à partir de vivants, proches du malade, à savoir la mère, la sœur ou le père». Dr Radia Kriba a affirmé, par ailleurs, que le taux d’atteinte de diabète est de près de 3% et celui de l’hypertension artérielle (HTA) de 5,6% chez les personnes majeures de la société (deux principaux facteurs responsables de l’insuffisance rénale), soulignant que près de 24 000 insuffisants rénaux attendent de subir une greffe. «En Algérie, plus de 430 spécialistes et 933 médecins généralistes prennent en charge les insuffisants rénaux dans quelque 350 centres d’hémodialyse à travers le territoire national relevant des secteurs public et privé», a-t-elle encore indiqué. Toutefois, le registre des insuffisants rénaux, lancé en 2017, va, explique-t-elle, «permettre de mieux gérer la liste d’attente qui compte plus de 24 000 malades et de préparer l’implantation d’organes prélevés à partir de cadavres». Par ailleurs, Dr Kriba a lancé un appel pour renforcer le nombre des anesthésistes et des réanimateurs et à mettre en place des mécanismes pour accompagner les familles. Pour sa part, Mustapha Hammouche, président de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation (SANDT), a mis en avant le rôle de l’Agence nationale de greffe d’organes dans la gestion et la sécurisation de cette opération. Évoquant, en outre, le registre des insuffisants rénaux, le spécialiste a indiqué que ce nouveau moyen a permis d’élaborer la liste des malades et de les répartir à travers les régions du pays et aidera à lancer une enquête sur les régions les plus touchées par cette maladie.

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L. O. CH

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