Alerte à la fièvre aphteuse

Partager

Une épidémie de fièvre aphteuse crée la panique parmi les éleveurs de la commune de Saharidj en haute montagne.

Cette maladie contagieuse a déjà tué une vingtaine de têtes de bovins dans la région d’Ivelvaren, selon des éleveurs rencontrés avant-hier au niveau de ce village. Ces derniers affichent une angoisse non feinte et ne savent plus quoi faire. Nos interlocuteurs affirment aussi qu’une dizaine de têtes d’ovins ont été atteints par cette terrible pandémie et qu’elles ont succombé.

Hamid, l’un des plus anciens éleveurs bovins, pense que le vaccin prodigué durant la dernière campagne de vaccination du mois de juin dernier par les services agricoles contre la clavelée et la fièvre aphteuse n’ont été d’aucune utilité. Un autre éleveur dira que ce chiffre de 20 vaches tuées par cette maladie ne reflète pas la réalité et serait supérieur mais non déclaré par peur de voir tout leur troupeau abattus par les services étatiques. De ce fait la majorité des éleveurs ne déclare pas les cas suspectés dans leurs cheptels.

L’éleveur affirme pourtant qu’une nouvelle campagne de vaccination a été déclenchée dans cette région durant la dernière semaine du mois d’octobre, mais que d’autres bêtes auraient contracté la maladie durant la première quinzaine du mois de novembre. Au niveau du village Ighzer Iwakuren, nous apprendrons auprès de quelques éleveurs que plusieurs cas ont été dépistés au niveau des pâturages collectifs en haute montagne, où se mêle leur cheptel avec celui du village Ivelvaren. Une contamination inévitable. L’épidémie dont les symptômes sont des infections buccales accompagnées de baves intenses et de paralysie partielle des membres se propage très vite.

Pour avoir plus de détails sur cette épidémie, nous nous sommes rendus auprès de la subdivision agricole de la circonscription de M’chedallah, le même jour. Malheureusement le subdivisionnaire étant sur le terrain, personne parmi le reste du personnel, y compris ceux chargés de la santé animale n’a pu nous éclairer, prétextant qu’ils ne sont pas habilités à communiquer. Pourtant la médiation d’une telle information contribuerait à alerter les éleveurs pour les inciter à prendre leur précaution et appliquer les règles de prévention afin de limiter les pertes et aider à endiguer sinon éradiquer cette terrible épidémie animale.

Oulaid Soualah.

Partager