Le stade Larbi Touati saturé

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La commune d’Amizour, troisième municipalité à l’échelle nationale en termes de densité démographique (42 000 âmes), enregistre un manque flagrant d’infrastructures sportives. La masse juvénile est, pour la plupart, livrée à l’oisiveté et la monotonie dans une commune où beaucoup des rares structures de loisir sont dans un état de délabrement avancé, à l’exemple de l’aire du lycée, abandonnée à son triste sort. Le stade communal baptisé Larbi Touati se retrouve de ce fait saturé, ne pouvant satisfaire toutes les demandes, d’autant plus que beaucoup de clubs naissent çà et là dans les quatre coins de la municipalité. Parmi les clubs domiciliés au stade, l’on citera, entre autres, l’US Oued Amizour (jeunes catégories), la JSB Amizour (toutes catégories confondues), le club féminin ESF Amizour et d’autres formations d’athlétisme, comme le RC Amizour, l’ES Amizour et la CA Merdj-Ouamane. Il convient de noter que ce dernier programme ses séances d’entraînement dans plusieurs terrains, relevant de Féraoun et Merdj-Ouamane, où résident ses athlètes. Hormis le club phare de la région, l’USOA en l’occurrence, dont l’équipe senior s’entraîne chaque jour à partir de 9h et l’ESFA (foot féminin), qui s’adonne souvent à des séances de travail à 15 heures, les autres clubs cités plus haut sont contraints de se partager un même terrain aux mêmes horaires, ce qui offre une image désolante de ce dernier, dont l’espace est disputé par les athlètes. Tous les sportifs interrogés sur cet état de fait sont unanimes : «Ce n’est pas normal du tout de voir une commune comme Amizour ne posséder qu’un seul terrain valable pour les entraînements. Le nombre d’équipes s’accroît d’année en année, sans que des mesures d’accompagnement ne suivent. Les clubs s’entraînent en même temps sur une seule surface, ce quand même aberrant ! Comment voulez-vous former de bons joueurs ou des athlètes d’avenir avec des espaces de travail aussi réduits? Comment voulez-vous demander des résultats à ces jeunes assoiffés de pratiquer leurs sports favoris sans mettre à leur disposition le minium ?», s’interroge la famille sportive de la localité. Cette dernière exhorte, d’ailleurs, l’Assemblée populaire communale à retenir une opération de réfection du stade du lycée, pour désengorger un tant soit peut le stade communal et soulager, par là les clubs. «Fort heureusement, la pelouse du stade communal est synthétique, autrement, ce dernier ressemblerait plus à un champ de patates qu’à un terrain de foot», fait remarquer un coureur de la région.

M. R.

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