Les retraités se disent déterminés à revenir à la charge

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Tout en exprimant leur satisfaction quant à la « réussite totale » de la marche qu’ils avaient organisé le 28 novembre, les membres du bureau de wilaya de Tizi Ouzou de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affirment qu’ils ne décolèrent toujours pas concernant ce qu’ils ont qualifié « d’indifférence et de mépris des pouvoirs publics à leur égard » à la suite de la dernière tripartite.

Ajoutant que l’éventualité de recourir, à nouveau, aux actions de protestation est toujours probable pour eux. C’est du moins ce que les membres du bureau FNTR de Tizi Ouzou ont déclaré à l’issue de leur réunion d’hier, dans un document dont nous détenons une copie. Dans ce dernier, nous lisons que les membres du bureau « se déclarent déterminés à poursuivre leur lutte jusqu’à satisfaction de toutes les revendications contenues dans la plate-forme de revendications, sans exclusive, et n’hésiteront pas à faire appel aux retraités pour d’autres actions ». Notons aussi que les membres de la Fédération des travailleurs retraités se sont inclinés, dans la même déclaration, devant les efforts des retraités qui ont répondu positivement à l’appel pour la marche du 28 novembre et ce, « malgré leur âge et leur état de santé ». Les rédacteurs de ladite déclaration n’ont pas oublié d’exprimer leur reconnaissance et remerciements aux différentes parties qui les ont soutenus dans leur mouvement, dont notamment « les organisations, les partis politiques ainsi que les simples citoyens ». En effet, et par cette déclaration, les membres de la Fédération des travailleurs retraités veulent réitérer leur insistance et leur fidélité par rapport aux doléances de cette frange de la société qui mérite respect et reconnaissance pour tout ce qu’elle a donnée au pays, et que ce serait la moindre des choses de répondre positivement à leurs requêtes. Rappelons que les retraités de la wilaya de Tizi-Ouzou avaient dénoncé « la vague promesse d’augmentation de 40% sans précision des modalités » et ce, par le biais d’une déclaration destinée au premier magistrat de la wilaya le 23 du mois écoulé. Ces derniers ont néanmoins affirmé dans la même déclaration que leurs revendications sont « nombreuses et tout à fait légitimes et qu’aucune d’elles ne devra être omise ». Ces retraités revendiquent, rappelons-le, l’alignement au minimum de l’allocation de retraite à 5000 DA par mois, au lieu des 3500 actuellement. Ils demandent également l’alignement du minimum de la pension de retraite à 100% du SNMG, au lieu de 75% actuellement, pour toutes les pensions y compris les retraites proportionnelles et sans conditions d’âge. Dans cette même plate-forme da revendications, que la section syndicale de la wilaya de Tizi-Ouzou a cité dans son document adressé au wali, les travailleurs en retraite exigent l’actualisation des pensions de retraites antérieures au mois d’août 2005, l’augmentation de la majoration pour conjoint à charge, une majoration qu’ils considèrent être une indemnité à caractère familial au même titre que les allocations et qui doit s’ajouter, selon eux, au minimum légal moudjahiddines et droits communs. La validation des années du service national, pour les retraités sortis avant l’âge de 60 ans, et l’exonération de l’IRG des pensions de retraites inférieures à 40 000.00 DA ainsi que l’application d’un taux modique au-delà de ce montant, sont aussi les exigences des travailleurs retraités. Sans épargner l’octroi d’une valorisation conséquente à hauteur d’un taux unique de 40% de toutes les pensions de retraite. Des revendications que les retraités jugent des plus légitimes insistant fermement sur l’obligation de les satisfaire par les pouvoirs publics. Ces derniers, qui n’ont apparemment pas répondu favorablement aux retraités, c’est du moins ce que sous-entend la déclaration des membres de bureau de wilaya de la Fédération des travailleurs retraités après leur réunion d’hier et ce, en confirmant qu’en l’attente de la satisfaction totale de toutes leurs revendications, ils n’éloignent pas un éventuel recours à d’autres actions de protestation qui pourraient faire bouger les autorités et faire, ainsi, changer leur situation actuelle qu’ils ne cessent de qualifier de « précaire et de misérable ». D’ici là les travailleurs en retraite, confirment, par le biais de leurs représentants dans la section syndicale, qu’ils n’ont pas fermé l’œil et qu’ils restent attentifs et fermes jusqu’à ce qu’ils arrivent enfin à obtenir gain de cause.

Rachida Selmani

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