Trois personnes ont été arrêtées, suite à des échauffourées ayant éclaté entre des travailleurs de l’usine de production de lait et ses dérivés de Draâ Ben Khedda et les forces de l’ordre, intervenues afin de mettre un terme au conflit entre la direction de la laiterie et les travailleurs.
Les citoyens de la localité de Draâ Ben Khedda ont été surpris, dans la matinée d’hier, par la présence des forces de sécurité dans la région, plus exactement au niveau de la laiterie.
Les forces de l’ordre s’apprêtaient à intervenir afin d’exécuter la décision de justice qui consiste à évacuer les lieux et, par la même occasion, rouvrir l’usine et rétablir son activité habituelle. Au cours de leur intervention, les forces de l’ordre ont fait face au refus des travailleurs de » décamper » de l’entrée de l’usine. S’en sont suivies, alors, des échauffourées entre les deux parties. Selon des témoignages, des blessés légers ont été relevés, de part et d’autre, suite à l’altercation ayant éclaté entre les forces antiémeutes et des travailleurs de cette usine. » Deux travailleurs ont été évacués vers la polyclinique locale pour blessures légères « , assure un travailleur. Suite à ces événements, l’évacuation directe des lieux n’a pu être accomplie. Les salariés grévistes affichaient leur » détermination à aller au bout de leur revendication « . En effet, les travailleurs ont réitéré leur volonté de voir une commission d’enquête mise en place. A noter que la grève des travailleurs, qui a paralysée l’usine, dure depuis le 9 octobre dernier. Presque trois mois se sont écoulés et aucune solution n’est venue mettre un terme à ce bras de fer qui oppose les travailleurs au propriétaire de la laiterie. La gestion de l’usine par ce dernier est pointée du doigt par les grévistes qui réclament que l’entreprise soit reprise par l’Etat. L’usine de Draâ Ben Khedda a été cédée en 2008 à un privé dans le cadre du programme dit de privatisations. Depuis le début de la grève, une centaine de personnes ont été relevées de leur fonction, 39 d’entre eux ont été poursuivis en justice par le propriétaire de la laiterie pour abandon de poste et entrave à l’activité de l’entreprise. Ils ont été condamnés à payer une amende de 4,8 milliards de centimes, plus un milliard de dommages et intérêts. Signalons qu’en milieu d’après-midi, la situation était toujours la même. Des travailleurs de l’usine bloquaient toujours l’accès à l’unité de production de lait pasteurisé en sachet. Ils tenaient à ce que » les trois ouvriers arrêtés soient relâchés dans l’immédiat « , assuraient-ils. Alors que les forces de l’ordre, de leur côté tentaient toujours de libérer l’accès à l’usine.
T. Ch.