Démission totale des parents et de la société civile

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Durant trois jours d’affilée, soit du lundi au mercredi derniers, les élèves d’un même lycée (Zouzamen) se sont scindés en deux fronts pour déclencher à chaque sortie des classes des bagarres générales extrêmement violentes où se mêlent les barres de fer, couteaux et cailloux et ceci dès le portail d’entrée franchi vers l’extérieur.

Si durant le premier jour, ce sont de simples escarmouches et échange de coups de poings qui l’ont émaillé au deuxième et troisième jours, les choses ont dégénéré suite à des prises de position extra-muros qui se sont résultées par une mêlée générale où des centaines de jeunes issus de deux localités différentes s’affrontèrent et déclenchèrent des bagarres répétées et sanglantes avec des dizaines de blessés au point où l’ensemble des corps de sécurité ont jugé nécessaire d’intervenir et mettre un terme à ces affrontements qui s’en vont crescendo et qui ressemblent de loin à d’authentiques émeutes. Les mêmes corps de sécurité ont eu toutes les peines du monde à séparer les belligérants qui se comptent par centaines. Joint par téléphone mercredi soir afin de s’enquérir de la situation, un responsable de ce lycée tout en affirmant qu’il n’y a pas eu d’accrochage à l’intérieur de l’établissement, déplore le peu d’empressement des parents et de ceux qui prétendent être représentants de la société civile pour s’impliquer et éviter que ne se reproduise le pire. Surtout qu’à partir du deuxième jour des affrontements, de nombreux jeunes non scolarisés au sein de cet établissement sont venus pour prêter main forte aux leurs. Un septuagénaire résidant à la cité Aoudia Salah proche du lieu des affrontements tient une réflexion peu honorable à l’endroit des parents. “On les voit se bousculer devant le portail du lycée à chaque rentrée scolaire pour percevoir la prime de scolarité maintenant que leurs enfants ont réellement besoin d’eux, ils signent aux abonnés absents et laissent ces malheureux agents des services de sécurité faire face à des centaines d’adolescents chauffés à blanc”. Au niveau des urgences de l’EPH de M’chedallah, c’est presque l’affolement en plus de l’effectif médical et paramédical renforcé pour accueillir et prendre en charge les blessés qui affluent d’heure en heure. Tous les agents de sécurité disponibles ont été mobilisés aux côtés de nombreux policiers pour veiller à ce que ne se reproduisent pas des affrontements à l’intérieur de ce service.

Oulaid Soualah

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