Le barrage de Taksebt plein aux trois quarts

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Le barrage de Taksebt est à hauteur de plus de 88% de remplissage. C’est ce qui ressort d’un point de situation, des résultats et conséquences, des intempéries qui ont sévi durant plus d’une quinzaine de jours au nord du pays, notamment à Tizi Ouzou. Cela représente environ 36 millions de m3. Voilà au moins une conséquence positive de ces intempéries, qui ne manquera pas de réjouir les habitants de la région.

Ce taux de 88% de remplissage du barrage, qui alimente une grande partie de la région centre du pays, a été atteint, en grande partie, au terme des intempéries. En effet, ce chiffre a été enregistré au 25 du mois en cours. Ceci au moment où la direction de l’hydraulique n’avait enregistré que 68,84% juste avant la vague de froid, soit au 1er février. C’est ce qui ressort du bilan de la direction locale de l’hydraulique. La seule instance, d’ailleurs, qui n’a pas eu à se plaindre des récentes intempéries. Etant donné que ces dernières sont plus une aubaine pour le secteur qu’une «fatalité». Le barrage de Taksebt accueillera de nouvelles quantités d’eau à la fonte entière de la neige, encore bien visible sur les hauteurs. La région a, ainsi, de faibles chances de connaître un manque d’eau l’été prochain. Aussi, et concernant le même barrage, il y a lieu de noter que le transfert des eaux du barrage Taksebt, sur le couloir Tizi Ouzou-Boumerdès-Alger, sera assuré à l’avenir par la Société des eaux et d’assainissement d’Alger (SEAAL), filiale du groupe français SUEZ, avons-nous appris.

L’opération est actuellement menée par SNC Lavalin, entreprise canadienne réalisatrice du projet et dont le contrat (de cinq années d’exploitation) arrivera à terme l’an prochain. En effet, depuis que la période du grand froid qu’a connu la région a engendré d’importantes chutes de neige, on ne parlais plus que de dégâts, de dommages et autres pertes matérielles. Des coupures de routes, aux effondrements en passant par les glissements de terrain, enregistrés un peu partout à travers le territoire de la wilaya, la région en a vu de toutes les couleurs. Quinze jours durant, la région s’est retrouvée isolée. Après cela, l’heure des points de situation et des bilans est arrivée.

Les différentes directions de la wilaya ont fait leurs bilans. C’est le cas de la direction des travaux publics qui parle de «dégâts considérables sur le réseau routier de la wilaya. Le dernier en date est celui de «l’érosion de la rampe d’accès du pont sur l’Oued Bougdoura, sur la RN12 au niveau de Draâ Ben Khedda», en plus des glissements ayant engendré la fermeture de plusieurs routes au niveau de la wilaya. De son côté la direction du logement et des équipements publics a enregistré plusieurs effondrements de toitures et de faux-plafonds au niveau de plusieurs établissements publics et d’habitations. La direction de l’agriculture parle, elle aussi, de dégâts relativement importants sur le réseau des pistes agricoles estimé à 491 km, avec une estimation financière de plus de 94 368 000 DA.

En plus d’infrastructures publiques touchées, dont notamment «une partie des gabions des deux rives de l’Oued Bougdoura et l’Oued Sebaou a été emportée par les eaux », lit-on dans le bilan de la direction locale. En parallèle, pour le secteur agricole, même en étant touché par les intempéries, cela ne lui sera que bénéfique.

T. Ch.

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