7 000 enfants victimes chaque année

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La projection de films documentaires, sur le travail des mineurs en Algérie et l’abus sexuel dont font l’objet des enfants, a caractérisé la matinée du mardi, soit la deuxième journée d’étude organisée au campus d’Aboudaou par la section du bureau national de l’enfance, en collaboration avec l’association des étudiants non-résidents de l’université de Béjaïa. Sous le thème « l’enfant dans la société algérienne, entre réalité et perspectives », cette rencontre a vu, lors de la première journée, un psychologue et un professeur universitaire développer les instruments mis en place, tant au niveau national que mondial, pour la protection de l’enfant et la lutte contre la drogue dans les écoles. Dans l’après-midi du deuxième jour, Mabrouk Azibi, psychologue, a mis en exergue dans sa communication, le nombre important d’enfants abusés sexuellement. Selon lui, « il a été enregistré l’année dernière, plus de 7 000 plaintes pour abus sexuel sur des enfants, dont 80% pour inceste, et plus de 50.000 ont été victimes de violence et de maltraitance, à savoir l’exploitation sexuelle et l’insertion forcée dans les réseaux de vente de stupéfiants et de prostitution. L’abus sexuel se définit en une contrainte verbale, visuelle, psychologique ou toute forme de contact physique, par lesquels un adulte se sert d’un enfant en vue d’une stimulation sexuelle. Constituant une violation du caractère sacré et de l’intégrité de la personne humaine, cet acte contre-nature provoque généralement un traumatisme chez la personne abusée ». L’orateur énumèrera les différents symptômes apparaissant chez l’enfant victime d’abus sexuel. Il conclura en annonçant le chiffre de 150 millions de filles et 73 millions de garçons, de moins de 18 ans, abusés sexuellement en Afrique. Interviendra, alors, la présidente de l’association organisatrice de ces journées d’étude, Melle Ayadi, qui interpellera les parents à être constamment présents pour protéger leur progéniture. D’ailleurs, cette intervention fut un lien entre la première communication et la deuxième, laquelle a été celle de Mme Gana, présidente de l’association des parents d’élèves d’une école primaire de Béjaïa, qui traitera de la « négligence des enfants au sein de la famille ». L’empressement à inscrire son enfant à la crèche, l’éloignant toute la journée de la famille, et le recrutement d’une nourrice dès la naissance de l’enfant, contribuent à l’éloignement entre parents et enfants. Elle citera le cas de ces parents qui ne consacrent aucun moment à leur progéniture et qui sont absents, à longueur d’année scolaire, pour ne réagir qu’en fin d’année lors de l’obtention par ces derniers de mauvais résultats. Des débats ont suivi les quatre communications de ces deux journées d’étude, hautement bénéfiques à la veille de la journée mondiale de l’enfance.

A. Gana

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