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Figure de proue de l’anticolonialisme et éradicateur de la tuberculose en Algérie : Pierre Chaulet rejoint l’éternel

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L’Algérie, qui sait reconnaître les siens, vient de perdre en la personne du professeur Pierre Chaulet un homme de conviction et de courage. Avec tous les risques que cela comportait, il a lutté contre le colonialisme français, notamment en effectuant des opérations secrètes avec des moudjahidine, et a, plus d’une fois, transporté dans sa «2 chevaux » de hauts responsables du FLN traqués par les militaires français. Né le 27 mars 1930 en Algérie, dans une famille issue du peuplement colonial français, mais engagée dans différentes organisations du courant. «catholique social » (syndicats ouvriers, scouts…), Pierre Chaulet a très tôt pris conscience de l’insoutenable condition de ces millions d’autres Algériens, les « indigènes », qu’un abîme de ségrégations empêchait d’être ses frères et concitoyens. Cette prise de conscience s’aiguisera au contact de militants nationalistes de tous bords, rencontrés à la Faculté d’Alger où il préparait son doctorat de médecine. Elle prendra, le 21 novembre 1954 (soit trois semaines seulement après le déclenchement de la Révolution), la forme d’un engagement total pour l’indépendance de l’Algérie, au sein du Front de libération nationale (FLN). Cet engagement, si périlleux lorsque l’on se remémore que le FLN n’était alors qu’une petite organisation embryonnaire, sera aussi, et simultanément, celui de son épouse, Claudine Guillot-Chaulet, née en France dans une famille républicaine et humaniste installée en Algérie dès 1946. Le défunt a acquis la nationalité algérienne au lendemain de l’indépendance de l’Algérie et s’est mis, avec Claudine, au service de l’Algérie indépendante, dans son œuvre de construction et de développement. Professeur de médecine pendant plus de vingt ans, il occupera plusieurs postes de responsabilité pour son expertise mais aussi et surtout pour son amour de son pays. Il a co-écrit avec son épouse, qui était professeur de sociologie à l’université d’Alger, un ouvrage relatant leurs mémoires, sorti cette année aux éditions Barzakh, sous le titre “Le choix de l’Algérie : deux voix, une mémoire”. Il reposera, désormais, et conformément à sa volonté aux côtés d’un autre monument de la révolution, Henri Maillot, au cimetière chrétien d’El Madania.

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Ferhat Zafane et Agences

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