A quand le nouveau plan de circulation pour la ville?

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Depuis le temps qu’on en parle, le nouveau plan de circulation de la ville de Béjaïa ne connaît toujours pas la moindre esquisse. *

Visiblement son élaboration et sa mise en application ne sont pas pour demain. Les Bedjaouis et leurs hôtes sont donc condamnés à continuer à vivre le cauchemar, à chaque fois qu’ils traversent le carrefour d’Aamriou. Les policiers y font pourtant un énorme travail, si seulement ils envoyaient quelques agents à hauteur de Tala Ouriane, pour rappeler à l’ordre les petits malins qui, au retour des plages, doublent en troisième, voire en quatrième position, et qui, au final, bloquent la circulation pour ceux qui respectent le code de la route. Pourtant des solutions à ce cauchemar existent et tout le monde les connaît. Elles ont été proposées, à maintes occasions, par les usagers de la RN 24 et par les habitants de la région. Pas moins de cinq routes donnent accès à la RN 24 et à la côte Ouest, sans passer par le fameux carrefour d’Aamriou. Elles ne demandent qu’à être réhabilitées. Il s’agit tout d’abord de la route d’Ighil-Oudjilbane, qui donne sur Amtik n’Tafath et sur les plages de Boulimat et de Saket.  Pour la rendre praticable, selon les habitants de la région, il n’y aurait qu’à combler les nids de poule qui la parsèment. Hakim Zaidi, vice-président de l’APC de Béjaïa, chargé des travaux, assure que des travaux sont en cours pour sa réfection entre l’Université de Targa-Ouzemour et le pont d’El-Djamaa Karoui. C’est bien disent les habitants, mais les nids de poule se trouvent plus haut sur le coteau. La deuxième voie, c’est celle qui va de l’Université qui monte  par Ikoubab, et qui donne sur Iazouyène. Son bitumage permettrait de désengorger très sensiblement le carrefour d’Aamriou. De même que la route de Tala Merkha, qui donne sur la RN 24 au niveau d’El-Louz, et celle d’El-Fedja. Quant à la  route dite la voie 13, qui va de Sidi Ahmed à Ighil-El-Bordj, en passant par Dar Nacer, sa réfection soulagerait énormément les habitants de la haute ville qui n’auront plus à vivre le cauchemar d’Aamriou  chaque fois qu’ils voudront se rendre à la mer. Pour le vice-président de l’APC, « tous les projets de réfection de ces routes sont retenus. Certains sont même en cours de réalisation ». Mais les habitants auraient aimé que ces travaux fussent engagés et surtout terminés avant le début de l’été.

Un carrefour nommé cauchemar 

D’où  que  vous veniez, et si vous vous rendez à la côte Ouest de Béjaïa, vous devez forcément passer par le carrefour d’Aamriou, c’est-à-dire endurer un véritable cauchemar.  Vous serez contraints non seulement de rouler pare-chocs contre pare-chocs, à la vitesse d’un escargot, mais également de faire attention aux petits malins qui vous doublent par la droite ou par la gauche et qui viennent se mettre devant votre véhicule, histoire de gagner deux ou trois mètres sur vous. Si vous venez de la ville, le bouchon commence au niveau du carrefour de Daouadji. C’est en effet à partir de là que vous devez, constamment, avoir un pied sur la pédale des freins, et l’autre sur l’embrayage. Si vous arrivez de Targa Ouzemour, les problèmes commencent à partir du stade de l’Unité maghrébine. Mais le plus gros des véhicules qui encombrent le carrefour d’Aamriou arrivent  d’Ihddadene, par le boulevard Krim Belkacem. De ce côté-là il y a non seulement les habitants d’Ihaddadene et de Tizi, mais il y a surtout les estivants qui arrivent de toute la vallée de la Soummam qui ont pour destination les plages de Boulimat et de Saket. Et pour couronner le tout, le boulevard Krim Belkacem est traversé par d’innombrables routes secondaires qui se croisent, formant de véritables goulots. Farid, qui habite Ihaddadene, affirme qu’il a mis trois heures pour se rendre à une salle des fêtes située à Tala Ouriane, c’est-à-dire à moins de deux kilomètres du carrefour d’Aamriou. Par ailleurs, et de l’avis de tout le monde, la trémie d’Aamriou qui  a coûté d’énormes sommes d’argent à la wilaya, n’a, quant à elle, visiblement apporté aucune amélioration à la circulation automobile au chef-lieu.                  

B. Mouhoub

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