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Toudja : Les habitants d’Avrares ferment la RN24

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Des habitants des villages du douar Avrares, dans la commune de Toudja, ont fermé hier, la RN24, à hauteur de la plage Saket (côte ouest de Béjaïa), pour réclamer la satisfaction de «leurs revendications, restées lettres mortes».  

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Dans une lettre, adressée aux autorités locales de Béjaïa, ils ont souligné que les quelques pistes carrossables menant vers tous les villages du douar sont dans un « état de dégradation avancée», et ce, depuis plus d’un demi-siècle, les réseaux d’alimentation en eau potable et d’assainissement sont vétustes, les infrastructures de bases (dispensaire, maison de jeunes et autres) font superbement défaut, des habitations sont encore non électrifiées et raccordées au réseau de gaz de ville. Des manques tous azimuts, relève-t-on, rendant le quotidien des milliers de villageois insupportable. « Cette dégradation ne cesse de s’aggraver depuis l’indépendance à ce jour. Les villageois ne savent plus à quel saint se vouer (…) », regrette-t-on, estimant que leur région est « abandonnée par les autorités locales ». Dans leur lettre, les habitants dudit douar rappellent avoir saisi les autorités locales de Toudja et d’El Kseur, à maintes fois, mais leurs doléances n’ont pas été prises en charge jusqu’à présent. « Nos nombreuses requêtes, datant des années 90, adressées aux autorités, n’ont eu aucune suite favorable, et cela ne fait qu’exacerber notre colère », s’indigne-t-on, en invitant le wali de Béjaïa à intervenir pour « prendre en charge rapidement ces problèmes ». Pour les villageois du douar Avrares, la priorité des priorités est liée à « l’aménagement et le revêtement de toutes les pistes », avant de passer à la prise en charge des autres problèmes qui empoisonnent leur quotidien. Ainsi, ils revendiquent la « révision de l’opération du cadastrage des terrains situés sur le littorale Ouest de Béjaïa », et ce, en associant la Fédération des associations de la commune. L’opération déjà effectuée sur la base des documents de l’administration coloniale, estime-t-on, « a semé le doute au sein de la population». Le maire de Toudja a reconnu que cette « région a été délaissée par le passé », soulignant qu’un effort non négligeable a été consenti par le nouvel exécutif de la municipalité pour la prise en charge de toutes les doléances soulevées par les habitants des villages du douar Avrares. « Depuis notre installation, cette région a bénéficié de plusieurs projets. Pour preuve, 80% des subventions dont a bénéficié notre commune ont été affectés aux village du douar Avares », précisant que la municipalité ne peut rattraper un « retard de cinquante ans en six mois ».                  

 

F.A.B.

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