À l’instar d’autres enseignants des autres wilayas, ceux de Bouira ont voulu bénéficier des avantages que proposent les oeuvres sociales de leur secteur, comme de participer à un voyage organisé vers la Turquie.
Pour ce faire, le choix a été porté sur trois agences touristiques. Ces trois partenaires des oeuvres sociales de l’Éducation devaient permettre à leurs clients de passer un séjour des plus agréables et dans des meilleures conditions en Turquie. En contrepartie, les vacanciers avaient déboursé 80 000 dinars par personne, pour une durée de 10 jours. Le voyage était prévu pour le 18 du mois en cours. « Des enseignants des wilayas de l’Ouest et de l’Est étaient déjà à l’aéroport, 24 heures avant le départ », nous dit Belharet H, un enseignant de Bouira. Celui-ci nous racontera également, qu’à quelques minutes du départ, les enseignants apprenaient que leur séjour était réduit à deux journées. « Une vraie arnaque », disent-ils. L’allocation touristique, qui leur a été remise dans des enveloppes à l’aéroport, n’excédait pas la somme de 135 euros, contre les 15 000 DA versé. Plus grave encore, selon notre interlocuteur, d’autres participants à ce voyage n’ont carrément pas eu droit à leur allocation touristique. Ils se sont vus ainsi contraints de se débrouiller pour leurs dépenses une fois sur place, à l’image de Achit. H, enseignant de Bouira, qui affirme ne pas avoir eu droit au change de devise. Les bénéficiaires de ce court séjour affirment également avoir vécu, sur place, nombre d’autres mésaventures, notamment concernant l’hébergement. Ils ont, en effet, été ‘’casés’’ dans des établissements hôteliers, de trois ou deux étoiles pour certains, et même des déclassés pour d’autres. Ces enseignants, très déçus et remontés, affirment, par ailleurs, avoir adressé une requête, accompagnée d’une pétition, aux responsables de la commission nationale des oeuvres sociales, pour les inciter à enquêter sur les dessous de cette affaire. Interrogé au sujet de cette mésaventure, M. Ferhi, président des oeuvres sociales de l’Éducation de la wilaya de Bouira, reconnaît certaines défaillances dans l’organisation de ce séjour. À commencer par le retard des délégués des agences touristiques, qui devaient arriver au moins cinq heures avant l’arrivée des groupes, pour l’encadrement et la prise en charge des touristes, or ils n’étaient sur place que deux heures auparavant, d’où leur incapacité à organiser convenablement les départs aux hôtels. Concernant la question des allocations touristiques, le même responsable affirme que la différence dans les sommes délivrées en devise revient aux taux appliqués par les différentes banques courtisées par l’agence touristique. Et au sujet des participants qui on été privés de leur allocution, le même responsable ajoute que les organisateurs avaient agi selon les lois régissant les opérations de change de devise qui interdisent aux voyageurs de bénéficier d’une deuxième opération de change sans avoir prouvé au préalable, avoir quitté le territoire national.
Oussama K.