De nombreux établissements manquent de moyens

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La rentrée scolaire 2013-2014 n’est point sereine dans certains collèges et lycées du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. Situés à l’est et au sud-est de Boumerdès, ces établissements souffrent de l’insuffisance de moyens pédagogiques et de commodités. À titre d’exemple, le CEM du douar Ath Saïd à Chaâbet El Ameur, est dépourvu de cantine scolaire et de chauffage. « Les élèves souffrent de ces deux problèmes, ayant un impact négatif sur le rendement pédagogique durant plusieurs mois de l’année, période où l’on doit, non seulement se chauffer mais aussi éviter les repas froids », explique un inspecteur de langue arabe de ladite circonscription. Ancienne caserne militaire, sous l’occupation française, avant d’être reconverti en CEM en 1985, cet établissement peut accueillir aujourd’hui plus de 400 élèves. « La promesse faite par la wilaya, en 2011, de le réaménager et le doter de matériel adéquat au profit des apprenants, n’a guère été concrétisée », s’indignent des parents d’élèves concernés. Au village voisin de Timezrit, l’on se plaint également des atermoiements des pouvoirs publics concernant la réalisation d’un lycée. Et ce, pour éviter aux potaches de faire quotidiennement un trajet de 50 kms en aller et retour vers les établissements secondaires des Issers ou de Bordj Menaiel. Une perte de temps et d’énergie ayant, certainement, elle aussi une incidence fâcheuse sur leur rendement scolaire. Évidemment, les lycées de Timezrit ne voudront plus revivre les jours de manque de transport comme ceux de l’année scolaire écoulée, lorsque les conducteurs de bus avaient fait grève suite à leur mésentente avec les autorités locales. Le manque de construction d’infrastructures éducatives est signalé aussi à Bordj Menaiel et à Zemmouri, où des classes annexes de lycées ont été réalisées à la hâte en préfabriqué au lendemain du séisme du 21 mai 2003. « Difficile de travailler dans ces chalets en hiver comme en été », s’inquiète un professeur de lycée, affilié au Cnapest élargi à Zemmouri.

Salim Haddou.

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