Le CLA dresse un tableau noir

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Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) a qualifié la rentrée scolaire 2013-2014 de mauvaise. Selon ce syndicat, les mêmes problèmes qui ont caractérisé les précédentes rentrées scolaires ressurgissent encore cette année.

Il s’agit, notamment « de problème de la surcharge des classes, le manque flagrant d’enseignants dans certaines matières, ainsi que le manque d’infrastructures pour accueillir le nombre important d’élèves ». Ajouter à cela, cette entité syndicale a soulevé un autre problème qui concerne « la mauvaise conception des emplois du temps ». Sur ce dernier point, le CLA dira dans un communiqué rendu public hier, que « cette mauvaise conception des emplois du temps influera négativement sur le rendement,  aussi bien de l’élève que de l’enseignant ». « Comment peut-on élaborer un emploi du temps de moins de 18 heures, quand on sait qu’un décret datant de l’époque de Benbouzid, stipule que chaque emploi du temps doit comporter une matinée de libre pour les réunions pédagogiques externes en présence de l’inspecteur et un après-midi de libre pour les élèves », s’est interrogé la même source. Selon le CLA, « certains nombre d’enseignants seront confrontés à la contrainte de travailler matin et soir, tandis que d’autres, les matinées ou les après-midi, alors que d’autres encore travailleront deux heures successives avec un creux au milieu ». Mais le plus affligeant, selon la même source, « c’est l’enseignant qui se dérange pour dispenser seulement une heure de cours ». Cette mauvaise conception des emplois du temps, nuit aussi bien à l’enseignant qu’à l’élève, qui est pris dans cet engrenage, d’après la même source. En outre, le CLA a soulevé d’autres anomalies que présente « le comportement de certains proviseurs dans la répartition des classes sur l’ensemble des enseignants ». « Certains d’entre eux sont contraints de se soumettre au choix des classes imposées par le proviseur, alors que d’autres, ce sont les parents qui mettent leur grain de sel, en sélectionnant les enseignants qui prendront en charge leurs enfants », a déploré le CLA. Cette discrimination, a-t-il dit, entraînera des conflits entre les parents et les élèves des différentes couches sociales. « Le mal qui ronge l’école ne date pas d’aujourd’hui », a-t-il indiqué précisant que « nous ne faisons rien pour y remédier, pis encore, nous nous enfonçons dans les sables mouvants au point où l’école publique algérienne est devenue une propriété privée de certains proviseurs, sans vouloir généraliser, car il existe encore des chefs d’établissements intègres, malheureusement, peu nombreux ».

L. O. CH.

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