Hier, aux environs de midi, la manifestation des lycéens a dégénéré après, semble-t-il, l’arrestation de trois jeunes protestataires par la police. Aux cailloux lancés par les lycéens, les policiers ont riposté par des bombes lacrymogènes. Cette bataille rangée a bloqué le boulevard de la liberté à proximité du siège de la wilaya, lieu de l’affrontement. Aucun véhicule, ni piéton n’y passait. Cette situation a engendré des bouchons à travers toutes les artères de déviation, bloquées par le flux de véhicules. Plusieurs heures durant, les policiers et les lycéens se sont livrés une bataille qui dépassera le siège de la wilaya pour arriver jusqu’au quartier Nacéria, où se réfugient les lycéens après chaque attaque. Contactée vers 14h30, la cellule de communication de la sûreté de wilaya ne pouvait ni confirmer ni infirmer ces arrestations. Notons que les lycéens qui ne décollèrent toujours pas ont organisé hier, un énorme rassemblement devant le siège de la direction de l’éducation pour protester contre la décision du ministère de les priver de leurs vacances de printemps et de leurs week-ends. Furieux contre cette décision de la tutelle, laquelle prévoit, non seulement des cours les journées du samedi, les mardis après-midi et durant les vacances de mars prochain, mais également des cours intensifs pour rattraper le retard engendré par la grève des enseignants, les élèves des lycées de la wilaya de Béjaïa ont refusé de rejoindre les salles de classe depuis dimanche dernier. Pour apaiser la situation, le ministère est revenu sur sa décision et a opté pour son allègement. C’est le directeur de l’éducation qui en a fait part sur les ondes de la radio locale. Un programme spécial a été concocté par le ministère, lequel prévoit des cours de rattrapage durant les matinées du samedi, les après-midi du mardi et durant la première semaine des vacances de printemps. En outre, il rassurera les élèves de terminale en déclarant que les sujets des épreuves seront tirés des cours réellement dispensés. Les élèves seront-ils satisfaits de ces nouvelles mesures pour décider de reprendre les cours, aujourd’hui, ou continueront-ils leur protestation?
A. Gana