Des urnes détruites à Saharidj

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La commune de Saharidj a enregistré jeudi dernier, des actions de violence qui l’ont de nouveau plongée dans un climat de tension. Dès huit heures, des centaines de jeunes ont envahi les deux centres de vote pour y détruire les urnes. Cette première action n’a pas connu de heurts entre jeunes et éléments des services de sécurité présents sur les lieux. Les choses se sont corsées à partir de 10h, quand de nouvelles urnes sont arrivées, escortées par un important escadron de gendarmes anti-émeute. Ces derniers seront accueillis, à l’entrée de la ville, par un déluge de projectiles et de cocktails Molotov. La riposte des gendarmes, au moyen de bombes lacrymogènes, repoussa les assaillants, qui reculèrent, mais sans pour autant lâcher prise.   Le cortège de véhicules blindés força le passage, mais n’a réussi à déposer les urnes qu’au niveau d’un seul centre de vote, celui de l’école primaire Khaber Mohamed, autour duquel un important dispositif de sécurité était installé. S’en suivront des assauts sporadiques des émeutiers qui feront 45 blessés, dont 25 éléments de la gendarmerie. Vers midi, les bureaux de vote des villages Ath Oualvane et Ath Hamadh, dans la commune de Saharidj, subiront le même sort, sans qu’ils ne soient remplacés. Seuls les bureaux d’Ath Illithen et Imesdhourar ont été épargnés par les assauts violents des protestataires.  Ce n’est que vers 23heures que le calme est revenu, après le départ de l’escadron des gendarmes, qui fut « salué » par une dernière salve de projectiles.  Notons, enfin, que Saharidj a enregistré 4,5% de votants sur le total des inscrits sur les listes électorales.

Le vote empêché à  Raffour 

Tout a commencé vers 05h du matin, quand des jeunes de Raffour barricadèrent la RN15, à l’aide d’objets hétéroclites et de pneus enflammés. Cela induira, immédiatement après, l’arrivée sur les lieux d’escadrons anti-émeutes de la gendarmerie nationale, stationnés depuis la veille à M’Chedallah.  Ce tronçon de la route, qui se prolonge par le boulevard principal qui traverse la ville de Raffour, se transforma rapidement en théâtre d’affrontements violents. Le face-à-face fera 120 blessés, de part et d’autre. Il s’agissait essentiellement des blessés parmi les gendarmes .  Les affrontements redoublèrent de férocité quand plusieurs jeunes ont été arrêtés, dans l’après-midi. Les gendarmes ont dû les libérer pour éviter l’irréparable. Cela fera baisser la violence de plusieurs crans. Les escarmouches ne prirent fin qu’à la tombée de la nuit. A souligner que les citoyens sont restés chez eux, les commerçants ont baissé rideaux et qu’aucun bureau de vote n’a été ouvert à Raffour 

Oulaid Soualah 

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