La demande d’allégement des procédures administratives pour les porteurs de projets semble avoir reçu un écho favorable de la part des services de l’Agence nationale de soutien à l’emploi de jeunes.
La décision d’allégement des procédures administratives a, en effet, été annoncée par Mourad Zemali, directeur général de l’ANSEJ, qui était, hier matin, l’invité de la rédaction de la radio Chaine 3, dont les services ont mis en oeuvre de nouvelles dispositions, applicables depuis le 20 avril dernier. À Tizi-Ouzou, et comme d’habitude, le siège local de l’ANSEJ est bondé de monde. Des jeunes, filles et garçons, inscrits depuis la matinée sur la liste d’attente, patientent dans le hall. Le préposé à la réception, liste en main, les appelle l’un après l’autre, tout en continuant à inscrire les nouveaux arrivés. Les candidats au soutien de l’ANSEJ et porteurs de projets ne semblent pas avoir tous été informés de la nouvelle procédure. En effet, entre la multitude d’affiches collées aux murs, à l’entrée du siège, point d’affiche indiquant cette nouvelle mesure. A la sortie des bureaux, la plupart des promoteurs, en début de procédure, sont munis d’un formulaire à remplir. Un formulaire qui, à lui seul, symbolise les nouvelles mesures d’allégement décidées par les services de l’agence. En effet, depuis 20 avril dernier, un imprimé à remplir suffit à inscrire le projet désiré auprès de l’ANSEJ. Les candidats sont ainsi libérés des tracasseries de toute la paperasse qui était, précédemment, réclamée et jointe au dossier de demande de crédit dans le cadre du dispositif ANSEJ. Du moins, jusqu’à la validation de leurs projets par le comité de sélection, de validation et de financement du projet (CSVF). Selon une responsable au niveau de l’agence de Tizi-Ouzou, « tous les autres justificatifs ne seront réclamés qu’une fois le dossier validé par le CSVF ». Elle nous explique que « la différence entre l’ancien système et celui mis en place depuis le début de la semaine, est que pour l’inscription sur la liste de l’ANSEJ, seul l’imprimé comportant les renseignements nécessaires au sujet du porteur de projet, et de ses associé s’il y en a un. Mais aussi des informations sur le projet qu’il aspire à entreprendre avec l’aide de l’ANSEJ. Sur les équipements qu’il réclamerait et les aménagements nécessaires. Toutes ces informations détaillées seront réparties sur les quatre pages du formulaire ». Le formulaire est disponible au niveau de l’agence, mais peut aussi être téléchargé du site « http://www.ansej.org.dz/ ». Une fois tous les renseignements transcrits sur ce dernier, « le formulaire sera déposé auprès de notre agence pour être présenté pour étude au niveau de la commission », dira notre interlocutrice. Le reste des documents qui composaient le dossier, dans l’ancienne formule, « ne lui seront réclamés qu’après l’accord de la commission », ajoute la même source. « On lui fait confiance, sur la base des données qu’ils nous présente. Si ces dernières s’avèrent être fausses, le dossier sera rejeté par la suite », ajoutera la responsable, soulignant que «même s’il est encore tôt pour juger les répercussions de cette mesure d’allégement sur les porteurs de projets, il n’en demeure pas moins que cela ne peut qu’être bien reçu par ces derniers, puisque c’est un gain de temps et une manière de réduire la période de traitement des dossiers et leur présentations devant la commission de validation ». La responsable soulignera que « si, ailleurs, le projet est soumis à l’avis de la commission en moins de 15 jours, à Tizi-Ouzou, ça ne se passe pas comme ça. Les délais atteignent parfois un mois, à cause du grand nombre de demandeurs qui se présentent à l’agence ». Ce qui est sûr, c’est que ces mesures d’allégement semblent être bien accueillis par les jeunes promoteurs. C’est d’ailleurs ce que nous ont affirmé la plupart d’entre ceux rencontrés sur place, pour qui « le dossier, une fois allégé et réduit au formulaire, dans un premier temps, réduira la période de son étude et, par là de réponse de la part de la commission. Si le dossier est refusé on n’aura pas perdu trop de temps et on pourra facilement se rabattre sur autre chose. Et c’est la même chose dans le cas où le projet est validé puisque son porteur aura plus de temps à consacrer aux autres étapes qui s’imposent à lui ».
T.Ch