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Béjaïa : Alors que la saison estivale pointe du nez : Peu d’amélioration des capacités d’accueil

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La saison estivale pointe du nez et pourtant aucune amélioration sensible des capacités d’accueil des touristes n’a été, en réalité, enregistrée.

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Bien au contraire, un complexe hôtelier, celui de Melbou, qui accueillait, à lui seul, plusieurs centaines de vacanciers, a été fermé et le complexe « Les Hammadites » de Tichy, qui devait subir des aménagements pour augmenter ses capacités est resté en l’état. En mars 2013, lors de la visite du ministre du Tourisme dans la wilaya de Béjaïa, le projet de rénovation et de modernisation de l’hôtel « Les Hammadites » lui a été présenté et des explications, à l’aide du data show, lui ont été fournies sur ledit projet qui prévoit la réalisation d’une trentaine de bungalows et de trois piscines. Une enveloppe de 104 milliards a été dégagée et, une fois achevé il est prévu la création de 182 nouveaux emplois. Mieux encore, le représentant du bureau d’étude concerné ambitionnait de faire de cette structure hôtelière « une petite Venise », avec une multitude d’étangs à réaliser entre les différents bungalows. Ce projet étatique s’inscrit dans le cadre du plan de modernisation de quelques 70 infrastructures hôtelières publiques, implantées sur le territoire national, pour une enveloppe totale de 700 millions de dollars, avait déclaré lors de sa visite, le ministre du Tourisme. Interrogé par nos soins, à l’époque, le directeur de l’hôtel, Mustapha Hamache, avancera que l’entame des travaux aura lieu au début de l’année 2014 et que ces derniers devraient s’étaler sur plusieurs mois. Même son de cloche chez le directeur du tourisme de la wilaya, Abdelkayoum Ladhraa, qui avait avancé avant lui, la même date, en marge d’une visite organisée par l’office du tourisme (ONAT) au profit des journalistes, en mars de la même année. Depuis ces différentes déclarations, rien n’a été entrepris et l’hôtel est toujours fonctionnel, sans enregistrer d’aménagements. Plus d’une année après la visite du ministre et avec quatre mois de retard sur le début des travaux prévu, le directeur de l’hôtel, joint hier au téléphone, justifiera ce retard par les formalités administratives d’usage. Il dira que l’étude a été finalisée et que ses services sont au stade de l’élaboration du cahier des charges pour lancer l’appel d’offres d’ici peu. Il avancera le mois de septembre pour le lancement des travaux. L’hôtel « Les Hammadites » est le doyen des hôtels étatiques de la région. Inauguré au début des années 70, cet hôtel nécessite, effectivement, une modernisation pour être au diapason avec l’ère actuelle. L’autre hôtel de la côte Est, le complexe touristique « El Djorf Edhahabi » de Melbou, est fermé depuis quelques mois, suite à une décision prise par son propriétaire qui n’est autre que la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS). « Il se pourrait qu’il soit transformé en école de formation des personnels de la caisse, car en tant qu’hôtel, l’établissement n’est pas rentable », dira un cadre de la CNAS. Il est quand même bizarre que l’hôtellerie ne soit pas rentable dans une région touristique par excellence ! Et dire que le parc hôtelier de la wilaya de Béjaïa enregistre un déficit énorme et compte seulement 1 615 lits, pour les hôtels, et 12.162 lits, pour les centres de vacances qui viennent en appoint. Plusieurs projets sont en étude pour agrandir les capacités d’accueil à des millions de touristes qui visitent la wilaya, notamment en période estivale. Le recours à la location de logements chez les particuliers est plus que nécessaire pour pouvoir héberger le rush d’estivants.  Toutefois, si la machine bureaucratique ne se met pas en branle avec ses contraintes, une quarantaine de projets inscrits pour la région, une fois réalisés, augmenteront les capacités pour totaliser quelques 4.000 nouveaux lits. Même s’il est considéré comme une ressource pouvant assurer, en partie, l’après pétrole dans notre pays, le secteur du tourisme est, jusqu’à l’heure, le parent pauvre des secteurs bénéficiaires de projets d’envergure. Les zones d’extension touristique, la modernisation des infrastructures publiques et le soutien à l’investissement privé présentent des retards qui n’en finissent pas de s’accumuler, même si les pouvoirs publics donnent l’impression de vouloir s’y pencher.

A. Gana

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