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Un nouveau découpage territorial est en préparation : Qu’en sera-t-il de la Kabylie ?

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Lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a instruit le gouvernement pour préparerun nouveau découpage territorial du pays.

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Au lendemain de l’annonce de la nouvelle, les spéculations sont allées bon train, notamment en Kabylie où les citoyens de plusieurs localités se posent encore la question de savoir quelles seront les communes ou les daïras qui vont intégrer ce nouveau découpage et comment se présentera la nouvelle carte administrative. Certes, le communiqué du dernier Conseil des ministres a  précisé que la priorité dans le nouveau projet, sera accordée aux régions du Sud et des Hauts-plateaux, mais il n’en demeure pas moins que les autres localités du pays seront à coup sûr concernées par ce nouveau découpage. C’est le cas de la Kabylie où des informations faisaient état de la promotion de plusieurs daïras en wilayas déléguées. Cela remonte à l’année 2009, ou plusieurs sources gouvernementales de l’époque faisaient état de la création de nouvelles wilayas déléguées, réparties à travers le territoire national, à l’instar de ce qui existe actuellement dans la wilaya d’Alger où plusieurs Daïra ont été promues, il y a une dizaine d’année, comme wilayas délégués. Des informations relayées par les médias et jamais démenties faisaient état de la promotion de 95 daïra, à l’échelle nationale, comme wilayas ou wilayas déléguées. Parmi les daïras que l’on avait annoncées, à l’époque, pour une promotion au rang de wilayas déléguées, dans le cadre du nouveau découpage administratif, figuraient celles d’Azazga, Draâ El-Mizan, Azeffoun, Aïn-El-Hammam, pour les circonscriptions de Tizi-Ouzou ; Akbou et Kherrata concernant le territoire de Béjaïa ; Aïn Bessam, Sour El-Ghozlane, Lakhdaria  s’agissant de celui de Bouira. Des informations donnaient même le rattachement de la daïra de M’Chedellah, wilaya  de Bouira, à Akbou, wilaya  de Béjaia, afin de former une nouvelle wilaya. Les citoyens d’Azazga, se souviennent encore de la déclaration faite en avril 2009, au niveau de leur localité par Ahmed Ouyahia, actuel chef de cabinet du président Bouteflika, à l’époque, secrétaire général du RND et non moins chef du gouvernement, lors d’un meeting électoral, en faveur d’un troisième mandat  pour Bouteflika, où il avait déclaré qu’Azazga était «  sur la liste des localités qui peuvent prétendre à devenir des wilayas-déléguées ». Une déclaration qui avait suscité à ce moment là l’enthousiasme des habitants de cette importante localité de la wilaya de Tizi-Ouzou, mais ce découpage est restée par la suite lettres mortes. Aujourd’hui, et à la faveur du dernier Conseil des ministres, le premier après la réélection de Bouteflika pour un quatrième mandant à la tête de l’Etat, les citoyens des différentes localités de Kabylie  espèrent voir le nouveau projet de découpage administratif toucher leur territoire, surtout qu’il s’agit d’un découpage inscrit au programme 2015-2019, pour lequel Bouteflika est réélu, et qui sera mis en œuvre sur la base des concertations nationales et locales, entreprises il y a déjà quelques années. En effet,  dans la foulée des réformes politiques, engagées en 2011, le chef de l’Etat avait instruit alors Mohamed Seghir Babes, président du Conseil économique et social (CNES), pour tenir des réunions de concertation avec la société civile et les élus locaux, au niveau des 48 wilayas du pays. Des concertations qui ont débouché sur des recommandations  transmises au chef de l’Etat afin de les mettre en œuvre.  D’ailleurs, parmi les revendications qui reviennent le plus souvent chez les citoyens, ont trouve principalement la question du rapprochement de l’administré de l’administration. Las de faire face à la bureaucratie, mais aussi à l’éloignement, notamment dans les régions intérieures du pays, le citoyen espère, à travers le nouveau découpage territorial, voir ses déboires administratifs prendre fin. « Pour délivrer un document au niveau de la wilaya, il faudra faire une centaine de kilomètres en aller-retour, sans oublier tous les tracas qui suivent ce genre de démarche. C’est un vrai parcours du combattant », nous confie M.A, un citoyen d’Aïn-El-Hammam rencontré à la cité administrative de Tizi-Ouzou.

A. C

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