L’extraction illicite de sable, au niveau de l’Oued de Thakhoukht, sis à environ 17 kilomètres de la localité de Larbâa Nath Irathen, l’une des principales sources qui alimentent en eau le barrage de Taksebt, prend de plus en plus d’ampleur.
Cette pratique sauvage, pourtant interdite par la loi, engendre des répercutions néfastes sur l’environnement et la vie quotidienne des citoyens. Des associations écologiques, activant au niveau de la région, ont tiré à maintes reprises, la sonnette d’alarme au sujet de cette pratique illicite qui porte un coup dur à l’environnement. De nombreux autres appels ont été lancés par des citoyens pour mettre un terme à cette exploitation, mais en vain. Voulant savoir un peu plus sur ce sujet, attache a été prise avec le directeur de l’ADE de Larbâa Nath Irathen, qui lutte, depuis des années, contre ce phénomène. Lors d’une sortie sur les lieux, proposée par le directeur de l’ADE, M. Aksil en l’occurrence, nous avons été frappés par l’état dans lequel se trouve l’oued, à l’intérieur duquel des pilleurs pratiquent cette activité qui met à mal et nuit à l’environnement. Plusieurs camions et tracteurs, chargés de sable, font des vas et viens à longueur de la journée. Les 04 forages de l’ADE, dont le dernier fraîchement mis en service, sont menacés par cette extraction qui diminuera leur débit, ce qui provoquera, par conséquent, la perturbation de l’alimentation en eau potable dans la région. « Les responsables concernés doivent se manifester pour mettre un terme à ce massacre», déclare notre interlocuteur. Signalons que même la RN 30, qui borde le long de la rivière, est sérieusement menacée par cette pratique illicite. Par endroits, les gabions de protection qui cadrent ladite route, ont disparu. Des affaissements, qui ont marqué la route, sont visibles de loin. Ce qui met la vie des automobilistes en danger. Pourtant, à moins d’un kilomètre d’ici, il y a un barrage de la gendarmerie et un autre au niveau de Thibarkoukine, mais les camions et les tracteurs passent à travers les mailles du filet. M. Akil, nous dira à ce sujet : la gendarmerie n’est pour rien dans cette affaire. Au fil du temps, ces pilleurs de sable ont trouvé des chemins leur permettant l’accès à l’intérieure du Oued et qui leur évitent le passage par les barrages. Effectivement, la situation est plus grave qu’on le croyait. L’implication des autorités locales, des associations et de la société civile est demandée, pour éviter l’irréparable. De plus en plus, la mafia du sable se rapproche du barrage Taksebt, à la recherche du sable qui commence à s’épuiser dans ledit Oued. L’ADE de Larbâa Nath Irathen lance, encore une fois, un appel urgent aux responsables concernés auxquels elle demande d’intervenir incessamment pour arrêter cette anarchique extraction de sable qui porte un coup dur à l’environnement et menace la vie des citoyens.
Youcef Ziad