Des pénuries à n’en plus finir

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S’il y a une question qui revient tout au long de l’année, avec ses interrogations, ses incertitudes, et même, quelquefois, ses promesses, c’est bien celle de la distribution de l’eau potable.

Certes, ce n’est pas tant le précieux liquide qui manque à nos barrages, vu une pluviométrie plus que satisfaisante, mais l’organisation rationnelle de la distribution. Bien que l’on pavoise devant les chiffres heureux, il faut bien le reconnaître, du taux de raccordement des foyers à l’eau potable qui frôle allégrement les 99%, il reste toutefois à relever que le  niveau de satisfaction est vraiment en deçà des attentes des usagers. Le mois de Ramadhan, finissant, a été à l’image de ses prédécesseurs, jalonné de pénuries d’eau. Dans bien des localités on a observé des protestations sévères, pour rappeler aux gestionnaires de ce produit vital, leur devoir. Ces derniers ont beau se gargariser sur les efforts qu’ils fournissent pour accélérer la réception des programmes de raccordement et de distribution, il n’en demeure pas moins que la situation évolue au ralenti. Pire, il arrive, souvent, que même dans le cas où les raccordements sont faits, l’on se trouve face à des contraintes insurmontables de faiblesse de débit ou de vétusté du réseau de distribution. Il n’y a pas une région dans la wilaya, qu’elle soit maritime, de montagne ou de plaine, qui est épargnée par la pénurie d’eau. Et, visiblement, les choses risquent de s’éterniser, dés lors qu’un détail est réglé un autre surgit et ainsi de suite. Il est incontestable que lorsqu’on comptabilise plus de 60% de déperdition,  quelque chose ne marche pas comme l’exige les canons de mises dans ce domaine. Il est d’autant plus intolérable que l’une des régions les plus aquifères du pays puisse se trouver dans des situations le moins qu’on puisse dire pénibles. Malgré les potentialités hydriques importantes de la wilaya de Tizi-Ouzou, celle-ci n’arrive toujours pas à étancher, comme et quand elle l’entend, sa soif. Il va sans dire que les promesses de lendemains enchanteurs, surtout en matière d’eau, ne doivent pas ressembler à des mirages, auquel cas il serait prétentieux de compter blouser tout le monde et tout le temps. Il y a certainement des temps où il faut savoir raison gardée.

Sadek A. H.

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