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Larbâa Nath Irathen Paralysée par une grève depuis 7 jours : «La Chemiserie du Centre» toujours à l’arrêt

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Les travailleurs de l’usine la Chemiserie du Centre, spécialisée dans la confection de chemises, sise à 27 Kms à l’est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, sont à leur 7e jour de grève illimitée jusqu’à satisfaction de leur plateforme de revendications dont le départ du directeur et son adjoint. Sur les 180 ouvriers de cette unité 91 d’entre eux, sans compter la section syndicale, déjà en grève depuis quelques mois, ont pris part au mouvement de protestation entamé le 21 juillet dernier. Ces derniers crient leur colère contre « les ingérences et l’inégalité » qui règnent dans l’usine. La situation n’a pas changé depuis le premier jour de la grève et est loin de s’améliorer surtout que les protestataires refusent de reprendre le travail avant que leurs revendications ne soient satisfaites. Le collectif des travailleurs nous assure que rien ne leur fait peur, d’autant plus que « ce qu’on demande est légitime ».  M. Hemrei Messaoud, un ancien chauffeur de cette usine, licencié par le directeur, à la main une pile de documents dont des décisions de la justice, nous dira à ce sujet devant les travailleurs : « Je suis prêt à témoigner contre cette injustice et cette hogra dont je suis le première victime. Je travaille au sein de cette usine, depuis août 1985. Juste après l’arrivée de ce directeur, il m’a licencié. Son motif, soustraction du moteur d’un camion vétuste, sans preuve aucune. Et encore, ce licenciement ne lui a pas suffi. Il m’a traîné en justice. Et après un long procès coûteux, la justice m’a autorisé à reprendre le travail. Chose qu’il refuse. Il a préféré me payer 300 Da par jours que de me voir reprendre mon poste. Je suis prêt à aller témoigner si la justice me fait appel ».  Il est à noter que ladite usine vit une crise interne sans précédente, depuis le mois de mars dernier. Le conflit s’accentue du jour au lendemain, au fur et à mesure que se dégrade la situation. Des procès contre la section syndicale sont en cours. Même les gardiens sont traînés en justice. Leur procès était prévu pour hier dimanche.  « Cette grève n’a pas été initiée par les gardiens, mais par la majorité des travailleurs. La liste des revendications est longue. Nous avons fait appel aux comités des villages de la région et à la population de la localité. L’union locale des travailleurs, l’ensemble des syndicats nous soutiennent dans notre action », disent les grévistes. « Ce qui nous énerve le plus c’est la sourde oreille de nos responsables », ajoutent-ils. De son côté l’adjoint du direction, M. Moudoud, nous dira : « Nous avons fait le nécessaire au sujet de ces gardiens. Ils seront traînés devant la justice, pour nous avoir empêché de nous rendre dans nos bureaux et nos ateliers et surtout pour ne pas avoir donné un préavis de grève. Et c’est à la justice de trancher. Tout a commencé quand nous avons demandé aux gardiens de notre unité de travailler le jour, ce qu’ils ont refusé. Ils ont exploité le conflit qui nous oppose à la section syndicat, pour déclencher cette grève ».  En attendant la fin de cette crise, l’usine demeure à l’arrêt

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  Youcef Ziad

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