« Notre village est oublié »

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Les habitants du village Berdoun, dans la commune d’Amizour, qui ont procédé à la fermeture du siège de leur APC dès dimanche dernier, ne veulent pas lâcher prise en menant leur mouvement de contestation jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications.

Des revendications qui se résument pratiquement en deux points essentiels : celui de l’aménagement de la fontaine du village et le revêtement de l’axe principal de ce dernier. L’eau et la route, deux revendications qui reviennent comme un leitmotiv dans chaque contestation, mais pour les villageois de Berdoun, cela est une autre histoire. Puisque l’on doit se rappeler que cette action est la seconde en quelques mois, et les protestataires sont revenus à la charge après une série de pourparlers avec les responsables locaux et ceux des secteurs des travaux publics et de l’hydraulique, mais à vrai dire qui n’ont pas apporté de résultats concrets pour ces villageois. « Nous souffrons du manque d’eau et d’un état routier des plus délabré et nos responsables n’ont pas manqué de nous mentir. C’est grave !», dira un représentant de ce village en expliquant que les responsables locaux leurs ont fait savoir que le projet de réalisation d’un forage est déjà inscrit, mais surprise faite cela n’a été fait que le 18 de ce mois, c’est-à-dire une fois leur action déclenchée, et preuve à l’appui d’une copie de la demande de l’APW au wali de Béjaïa concernant cette inscription. Mais ce qui a exacerbé surtout ces villageois est le fait que leur localité n’a pas bénéficié de la recette de l’exercice 2013 qui s’élevait à quelques 16 milliards de centimes ayant fait objet de délibérations, d’ouvertures de crédits par rapport à ces recettes. De son côté l’exécutif communal, par le biais d’un de ses membres, a déclaré que le problème de l’eau est en voie d’être réglé puisque le projet de fourrage en remplacement de la fontaine dudit village est inscrit pour un montant de 3300.000.00 DA, reste celui de l’aménagement de la route, il faut attendre que la DTP dispose des enveloppes pour les chemins communaux. Une situation persistante et qui nécessite néanmoins un engagement solennel pour s’occuper de ces préoccupations et en finir avec ce mouvement de contestation dans les plus brefs délais, puisque les rentrées sociale et scolaire s’approchent à grand pas. La population d’Amizour espère que les deux parties puissent trouver un terrain d’entente et mettre fin au bras de fer qui fait souffrir tout le monde.

N. Touati

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