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Mouka, à Ighil Ali, l’exception

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Le village Mouka, situé à une vingtaine de kms du chef-lieu communal d’Ighil Ali, est un exemple rare en matière de solidarité villageoise dans la région. Ce village d’environ 400 habitants, est une exception en matière d’eau potable. En effet, contrairement aux autres villages de la commune, le problème de l’eau potable à Mouka ne se pose absolument pas, en ce sens que l’eau coule chaque jour des robinets des foyers. «Nous n’avons aucune pénurie. L’eau est disponible 24h/24 », nous dit un habitant de ce village. Alors que dans d’autres patelins, comme El Kelaâ, Belaguel et autres, l’eau ne coule qu’un jour par semaine, à Mouka cette denrée précieuse est disponible à longueur d’année. Le secret ? Notre interlocuteur explique : «Nos foyers sont alimentés à partir du captage de deux sources dont dispose notre village. Nous avons construit deux réservoirs pour le remplissage de l’eau, et installé des pompes pour le refoulement. Tout cela nous l’avons effectué avec nos propres moyens. Seul le réseau de l’AEP a été réalisé par l’APC. C’est pour cela que nous ne manquons pas d’eau », affirme notre vis-à-vis. Toutefois, si l’eau potable est disponible chaque jour dans ce village, il n’en demeure pas moins que des insuffisances sont constatées, comme le manque du transport et l’inexistence des commerces. « Pour faire des emplettes, nous sommes obligés de descendre jusqu’à Ighil Ali. Pour le transport de voyageurs, aucun fourgon ne dessert notre village, ce qui a poussé tous les villageois à s’équiper de véhicules », ajoute encore cet habitant. Néanmoins, la vie à Mouka est loin d’être impossible, vu les opportunités et autres potentialités qu’offre ce village, surtout dans le secteur de l’agriculture. Les habitants, conscients de l’importance de ce secteur, cultivent la terre en aménageant des potagers. L’oléiculture, l’élevage et l’apiculture constituent également des activités que les Moukaouis pratiquent et affectionnent par-dessus tout, parce qu’elles sont vraiment rentables! Ce village a, également, un panorama à couper le souffle. Entouré de montagnes tapissées de pins, de maquis et de chênes verts, l’environnement est plus qu’enchanteur. Un petit paradis qui culmine à 1000 mètres d’altitude. C’est un autre atout de ce village, qui aurait la palme en matière de tourisme de montagne, si ce secteur était pris en charge dans la région. Dans ce village aussi, il y a encore ces vieilles maisons construites à la pierre sèche et aux tuiles romaines. Elles donnent plaisir à voir ! Le touriste n’en serait qu’émerveillé. Toutefois, l’avenir dans ce village est plutôt prometteur. A en croire notre source, le village sera raccordé prochainement, au réseau du gaz de ville qui sera acheminé vers ce patelin à partir de la commune voisine de Tizi Lekhmis, dans la commune de Bordj Bou-Arreridj.

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Syphax Y.

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