Un site en péril !

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Tout le monde est unanime à dire que Tamdha Oussarghi est un site paradisiaque, sis au village d’Aït El Kaïd, relevant de la commune d’Agouni Gueghrane, juste au pied du Djurdjura. Mais ce coin de paradis est en danger. Il reçoit des millions de mètres cube d’eaux usées, provenant des villages situés en amont. Une triste réalité à laquelle il faut très vite remédier, avant que l’irréparable ne se produise. Il y va de la sauvegarde d’un équilibre environnemental, mais aussi de la santé du grand nombre de personnes qui fréquente l’endroit. En effet, des jeunes et des moins jeunes s’y rendent, qui pour prendre l’air, qui pour se baigner. M. Sennad Boussad, président du comité du village d’Aït El Kaïd que nous avons contacté tire la sonnette d’alarme. Il affirme que Tamdha Oussarghi est devenu un réceptacle de toutes les eaux usées des villages d’Aït El Kaïd et Izounéne (commune d’Agouni Gueghrane), mais aussi des villages Aït Irane, Aït Khelfa et Aït Ouchalal. « Tous les égouts de la commune, et même au-delà se déversent dans Tamdha Ousserghi. Toute l’eau de la région risque de devenir impropre à la consommation. Des maladies à transmission hydrique peuvent apparaître à tout moment. C’est un cri de détresse que nous lançons aux autorités, afin qu’elles interviennent pour empêcher, tant qu’il est encore temps, la catastrophe. Il faut impérativement mettre en place un mécanisme pour protéger le site et prémunir l’eau », dira M. Sennad. Contacté par nos soins, le maire d’Aït Bouaddou, M. Mouloudj Mouloud, soulignera que les assainissements de toute la commune, à l’instar de toutes les municipalités de la wilaya de Tizi-Ouzou, finissent dans des Oueds : « En effet, des eaux usées se déversent dans un oued de la région, mais celui-ci est loin de Tamdha Oussarghi. Les eaux polluées n’arrivent pas à cet endroit, même s’il y a des débordement en période hivernale ». Du côté de la subdivision de l’hydraulique des Ouadhias que nous avons jointe par téléphone, son premier responsable affirme quant à lui que l’eau de Tamdha Oussarghi est polluée par les différents rejets d’égout provenant des deux village d’Agouni Gueghrane, à savoir Izounene et Aït El Kaïd, et ceux des villages de Takharadjit, Aït Irane, Aït Ouelhadj, Aït Khalfa, Aït Mansour Taourirth, Askif et Aït Ouachalal, relevant de la commune voisine d’Aït Bouaddou. Néanmoins, ce responsable nous annoncera qu’un projet était en perspective. Celui-ci, dira-t-l, entre dans le cadre de la protection du barrage de Taksebt : « le projet vise le traitement préliminaire de cette eau. Celui-ci sera effectif, après la réalisation des bassins en amont de l’ovoïde et de la step ». Interrogé sur la sensibilisation des citoyens surtout qu’on sait que cet endroit ne cesse de drainer des foules d’estivants et de visiteurs en cette période d’été notre interlocuteur incombe la responsabilité aux maires qui devaient informer leurs concitoyens sur les dangers encourus par cette eau polluée : « les APC ont l’autorité d’agir en direction de la population. Nous, nous ne sommes qu’une administration technique ». Les citoyens sont donc avertis et ne doivent pas mettre en péril leur santé. Ils doivent être conscients du fait que des MTH peuvent les toucher à tout moment. Aux responsables concernés de prendre les mesures nécessaires  avant qu’il ne soit trot tard.

A.G

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