“ Merci et au revoir ! ”

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C’est le dernier week-end que les aoûtiens, passeront en bord de mer. À compter du début de la semaine prochaine, ils rentreront, tous, chez eux pour préparer la rentrée scolaire etla rentrée sociale. 

Certains les ont passées dans des hôtels, d’autres dans des campings ou dans des appartements loués auprès des agences immobilières et enfin, une catégorie à la belle étoile. Mais c’est la fin des vacances pour tous. Les villes côtières commencent à se séparer de leurs invités saisonniers, depuis l’entame de la deuxième quinzaine du mois d’août. Les emboutillages encombrent de moins en moins les routes de la côte et c’est le meilleur indicateur en la matière. « Quand la circulation est plus ou moins fluide au centre-ville de Tichy, pour moi, cela prouve qu’il y a moins de vacanciers », affirmera Salah qui fait la navette, quotidiennement, entre Aokas, son lieu de résidence, et Béjaïa où il travaille. Alors que la RN 9, reliant Béjaïa à Sétif, était congestionnée durant la première quinzaine du mois d’août, voilà que, depuis l’entame de la deuxième quinzaine, la circulation est devenue moins encombrée. De Béjaïa à Souk El Tenine, sur une distance de 35 kilomètres, les usagers font une heure de temps alors qu’ils en faisaient le double au début du mois. L’affluence est moindre. D’ailleurs, même les commerçants l’ont constaté. « Nous faisions la sélection au début de la saison. Seules les familles étaient autorisées à entrer pour assister à la soirée mais, aujourd’hui, même en acceptant les célibataires, la moitié des chaises sont vides », fera remarquer Kamel, gérant d’une discothèque en plein air au niveau de la côte Est. Pour certains, comme Kamel, le départ prématuré des vacanciers est synonyme de manque à gagner pour son commerce saisonnier alors que pour d’autres, comme Salah, c’est plutôt la fin du calvaire. L’afflux a été de courte durée mais avait, quand même, causé des désagréments aux béjaouis, habitués à un certain calme. Devant la convergence massive vers la mer, le réseau routier de la wilaya de Béjaïa s’était révélé à l’occasion, dépassé. D’interminables bouchons se constituaient dès les premières heures de la matinée sur les routes du littoral, l’un des points noirs de la saison. L’autre problème qui a provoqué le courroux des béjaouis est la pénurie d’eau qui a touché l’ensemble des communes. Les estivants n’y sont pour rien, la faute incombe aux autorités qui n’avaient pas pris leurs dispositions pour bien préparer la saison estivale. La sur-utilisation de l’eau, en été conjuguée à la vétusté du réseau d’AEP avaient poussé les responsables concernés à faire de la rétention en pratiquant des coupures quotidiennes. Hormis ces inconvénients auxquels ont fait face, et les béjaouis et leurs hôtes, la saison était riche en couleurs. Des festivals de musique et de culture à Béjaïa, à Amizour, à Akfadou et à Akbou, ont égayé les estivants. De grands chanteurs se sont produits. Plusieurs manifestations ont été organisées, durant la saison estivale, à travers les différentes contrées de la wilaya. Pour peu que les autorités enregistrent les insuffisances relevées pour y mettre fin d’ici la saison prochaine.

                         

A. Gana  

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