Les économes menacent de boycotter la rentrée

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La rentrée scolaire pour les élèves des trois paliers de l’éducation est pour le 7 septembre prochain. Contrairement aux années précédentes, le spectre de la grève n’est, pour le moment, agité par aucun des syndicats, à l’exception des économes, affiliés à la fédération des économes et financiers auprès des établissements de l’éducation nationale qui menacent sérieusement de se faire entendre dès le premier jour de la rentrée scolaire. En effet, de par ce mouvement de contestation, les initiateurs veulent surtout rappeler à la ministre de tutelle « la légitimité de nos revendications ». Ce corps, qui compte près de 22 000 salariés à travers le territoire national, semble, en effet, vouloir saisir l’opportunité de la rentrée scolaire pour réitérer l’ensemble de leurs revendications, maintes fois soulevées l’an dernier. « En finir avec la marginalisation », en ce sens qu’ils se  disent dévalorisés par rapport aux corps des enseignants et autres responsables d’établissements ainsi que « l’amélioration de leur situation professionnelle », sont les principales revendications. Cette catégorie de travailleurs revendique également la prise en charge de leurs problèmes de logement et l’instauration d’un dialogue permanent et transparent entre leur syndicat et la tutelle. Quant aux syndicats, d’habitude si prompts à brandir la menace de grève, ils attendent plutôt de rencontrer la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, pour une réunion d’évaluation et de concertation ayant pour but de « tracer la feuille de route » pour la rentrée scolaire 2014-2015. Idir Achour, le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA), que nous avons contacté hier, nous a indiqué qu’« une réunion avec la ministre devait avoir lieu jeudi passé mais au dernier moment, elle a été reportée pour cette semaine ». Et de nous apprendre que toute l’équipe du CLA était en conclave à Jijel, la semaine dernière, afin de remettre sur le tapis les questions en relation avec l’école et les conditions socioprofessionnelles des enseignants et des élèves. Ce fut également l’occasion pour sortir avec un ensemble de « suggestions », voire de « recommandations » sinon une nouvelle plate-forme de revendications qu’ils comptent soumettre à la ministre de tutelle à l’occasion de la rencontre prévue pour cette semaine. De son côté Sadek Dziri, porte-parole de l’Unpef, a fait savoir qu’une rencontre avec la responsable du secteur a eu lieu le 24 juillet dernier et une autre devrait avoir lieu cette semaine afin, a-t-il mentionné de faire le point des revendications exprimées. À la lumière de ces déclarations, force est d’admettre que la majorité des syndicats s’est dite satisfaite quant  aux invitations adressées par la ministre pour  discuter et mettre sur le tapis l’ensemble des blocages qui pourraient compromettre la rentrée scolaire prévue pour le 7 septembre prochain. En attendant de connaître l’issue des  discussions entre la ministre de l’Education et les différents syndicats du secteur, il est fort à parier que, cette fois-ci, la rentrée scolaire s’annonce sous de bons auspices. À l’exception du corps des économes qui entend faire de ce premier jour de la rentrée scolaire l’occasion de se faire entendre.

                           

Ferhat Zafane

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