L’appel de Benghebrit

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Lors de son intervention hier, à l’ouverture du séminaire de formation des directeurs de l’Education en prévision de la rentrée scolaire 2014-2015 prévue le 7 septembre prochain, la ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghebrit a appelé à l’adoption d’un système de bonne gouvernance à tous les niveaux de son secteur, et ce, à travers une gestion « participative » qui vise à améliorer les résultats de tous les paliers d’enseignement, dans le cadre d’une charte de déontologie. 

Elle a expliqué que la bonne gouvernance exige, avant tout, de réunir les conditions de vie et de travail « appropriées » et de former des enseignants et des cadres pour le développement des compétences. Évoquant l’importance de l’approche adoptée par le ministère en vue de pallier les dysfonctionnements enregistrés dans le système éducatif national, la ministre a fait savoir que la démarche reposait sur trois axes « essentiels », à savoir « l’évaluation pédagogique, la formation et la bonne gouvernance ».  Pour elle, « la gestion de la réforme du système éducatif exige une approche à même de permettre de corriger les dysfonctionnements enregistrés et d’éviter, à l’avenir, de gaspiller les efforts ».

Dans ce sillage, elle mettra en exergue « la nécessité de rendre opérationnelles les mesures visant une amélioration de la gestion du système éducatif, l’application de la loi d’orientation sur l’éducation nationale et des décisions du gouvernement relatives à la réforme ainsi que les résultats de l’évaluation périodique du palier d’enseignement obligatoire, qui nous ont permis de définir le champ d’intervention, les catégories ciblées et les moyens pour réaliser les objectifs de la réforme ». Benghebrit a affirmé en outre, qu’elle accorde une importance pour le cycle primaire qui constitue, pour elle, « une étape importante qui détermine l’avenir scolaire de chaque élève ». 

« Les conditions de déroulement du concours de recrutement des enseignants non satisfaisantes » 

Intervenant lors du séminaire de formation des directeurs de wilayas relevant de son secteur, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, n’a pas caché son désagrément quant aux conditions de déroulement du concours de recrutement des enseignants. Il est vrai, en effet, que ledit concours, ouvert aux enseignants des trois paliers, à savoir primaire, moyen et secondaire, a été suivi de protestation ça et là à travers le pays.

D’ailleurs, la ministre a annoncé que pas moins de 4000 recours ont été enregistrés par les services concernés. Le nombre en dit long sur le mécontentement qui a suscité le concours. Un concours qui s’est déroulé dans des conditions qui « n’étaient pas satisfaisantes », a affirmé en substance, M. Benghebrit hier à Alger. Cette dernière a indiqué que sur les 4 000 recours enregistrés, « des réponses positives ont été données à 500 d’entre eux ».

Rappelons qu’au terme de ce concours, il a été procédé au recrutement de 25 000 enseignants sur un total de 400 000 demandes. Le concours a été organisé le mois de juillet dernier par le ministère de l’Education avec la coordination de la Direction générale de la fonction publique. Notons, par ailleurs, que les enseignants recrutés au terme du concours ont bénéficié d’un stage de formation durant l’été afin de leurs inculquer la méthodologie d’enseignement entre autres.

En un mot, les former afin d’être à la hauteur des résultats attendus. Cela étant dit, du chiffre évoqué relatif à la demande enregistrée en vue d’un éventuel recrutement au sein du corps d’enseignement, on déduira que le réservoir dans le domaine est impressionnant. Cela donne, en somme, une idée sur le choix des bacheliers des nouvelles générations qui sont en nombre grandissant ceux qui optent pour les filières ayant trait à l’enseignement.  

Ces dernières années, le secteur attire, en effet, les convoitises en raison notamment de l’évolution « salariales » et des conditions de travail des enseignants de manière générale. C’est en tous cas, de bonne donne pour le secteur qui a tant souffert des années durant. Un saut qualitatif est toujours espéré et pourquoi pas dès cette année scolaire qui tape déjà à nos portes. En tous cas, tout semble, d’ores et déjà fin prêt pour réussir le pari. Mme Benghebrit ne cache pas ses ambitions et compte mener le bateau à bon port avec, cependant, l’apport de tout le monde au sein de la grande famille éducative. 

R. N.

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