Accueil National Les herboristes protestent

Bouira Ils dénoncent une fermeture « arbitraire » de leurs boutiques : Les herboristes protestent

1757
- PUBLICITÉ -

Plusieurs dizaines d’herboristes de la ville de Bouira ont manifesté dans la matinée d’hier, devant le siège de la direction du Commerce.  Cette action est motivée, selon les protestataires, par le fait que ladite direction a procédé la semaine passée, à la fermeture de leurs commerces. Une fermeture qu’ils considèrent comme «  abusive et injustifiée ». Ainsi, et d’après certains manifestants rencontrés sur les lieux, la direction du Commerce aurait tranché dans le vif, sans prendre en considération toutes les modalités d’une fermeture administrative digne de ce nom. « Un beau matin, on a reçu la visite des agents de la PUPE, nous intimant l’ordre de baisser les rideaux, invoquant une décision prise par la direction du commerce », nous dira Kamel, un herboriste de la cité des 130 logements. Notre interlocuteur expliquera, par la suite, que cette décision de fermeture n’était pas conforme à la réglementation, car n’ayant pas été précédée, selon lui, d’un préavis ou d’un avertissement verbal. « Nous dénonçons cette décision arbitraire, laquelle nous prive de notre droit d’exercer », a-t-il dénoncé. Concernant le « fond » du problème, les manifestants indiquent que la DCP de Bouira leur reprocherait des articles qui ne sont pas mentionnés dans la nomenclature de la direction. « Les services de la DCP prétextent que nous vendons des produits dont l’origine n’est pas déterminée. Chose qui est fondamentalement erronée car, personnellement, tous mes produits disposent d’un étiquetage en bonne et due forme, ainsi que d’une traçabilité », soulignera Abderrazak, un autre herboriste activant du côté de la cité ouest. Après une demi-heure de protestation, ces herboristes en colère ont décidé de prendre attache avec le DCP de Bouira, mais il était absent. Toutefois, ils ont décidé de déposer une requête auprès de la réception de cette institution, dans laquelle ils expliquent les motifs de leur mécontentement. Par ailleurs, il y a lieu de noter que dans certaines herboristeries du chef-lieu de la wilaya, des produits aphrodisiaques et autres plantes médicinales, dont l’origine est parfois douteuse, se vendent comme des petits pains. D’ailleurs, certains herboristes, qui se prétendent « docteurs », poussent le bouchon très loin en se permettant de prescrire des ordonnances « médicales ». Ces pratiques sont, dans la majeure partie des cas, tolérées par les autorités, chose qui poussent certains citoyens à s’interroger sur le rôle, voire l’existence même d’un organisme à qui incombe la tâche de contrôler ces pharmacies parallèles. 

- PUBLICITÉ -

                                 

Ramdane B.

- PUBLICITÉ -