Avant-hier, les habitants du gros village Aliouène, relevant de la commune d’Aokas, avaient cadenassé le siège de la mairie pour crier, haut et fort, leur ras-le-bol et exiger l’amélioration de leurs conditions de vie sociale. Cette action exprime le sentiment de désespoir qui ronge cette population depuis longtemps. En effet, dans une déclaration intitulée « SOS-Aliouène, ce village en détresse », les protestataires font part de leur désespoir en soupçonnant que « leur village semble faire l’objet d’une malédiction, car marginalisé et laissé pour compte » sachant que les conditions de vie sociale n’ont guère évolué. Plusieurs insuffisances ont été relevées. Ils citent, entre autres, le manque d’eau potable, d’éclairage public, de poubelles à ordure, l’inexistence de réseau d’assainissement, d’agence postale, d’infrastructures pour les jeunes, de gaz naturel et surtout un affaissement de terrain, survenu depuis plusieurs mois, qui n’a pas été pris en charge. Une délégation de ces contestataires a été reçue, au siège de la daïra, par le chef de daïra et le P/APC qui leur ont promis de régler, dans un délai qui ne dépassera un mois, le problème de l’affaissement en attendant la prise en charge, d’une manière progressive, des autres doléances. « Le glissement de terrain existant entre l’école et Ath Amara doit être consolidé. De plus, ladite route doit être élargie avec la réalisation de caniveaux pour éviter d’autres détériorations que peuvent causer les pluies », dira Djamel, un habitant du village. Ce dernier, au nom de tous les habitants, menace de recourir à d’autres actions plus corsées si la première promesse n’est pas tenue. Il fera remarquer, en outre, que des fiches techniques plus récentes de minis projets ont été prises en charge alors que celle de l’affaissement, établie depuis plus d’une année, a été occultée. Le village d’Aliouène, l’un des plus gros avec près de deux milles habitants, qui se dresse en amont de la ville d’Aokas et en contrebas de la majestueuses montagne de Djermana, fait face à la grande bleue et surplombe toute la commune d’est à l’ouest. Pour peu qu’on le développe, ce village peut figurer dans un programme de développement du tourisme de montagne.
A. Gana