Deux familles se réfugient dans la cour de la mairie

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Leurs anciennes maisons étant en ruine et sommées de quitter les logements, appartenant a un particulier, où elles s’étaient réfugiées après leur déménagement, deux familles composées d’une douzaine de membres, dont des nourrissons, sont venues déposer leur smaigres meubles devant le siège de l’APC, après avoir cherché en vain, un lieu où s’abriter. 

Les deux pères de famille, dont la situation est des plus précaires, sont venus à notre rencontre sur les lieux en exhibant des engagements de recasement signés le 24 juin 2010 par le maire sortant suite à une opération de recensement effectuée par la commission d’enquête de la daïra de M’Chedallah dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire (RHP). L’engagement stipule que l’assiette des habitations menaçant ruine, qu’occupaient ces malheureuses familles, serait récupérée pour accueillir le projet de 50 logements dont bénéficieront, en priorité les familles recensées. Nos interlocuteurs affirment que le projet a été mené à terme et qu’ils ont été écartés de la liste des bénéficiaires à la dernière minute, comme ils affirment aussi que « 04 logements du même programme n’ont pas encore été attribués et que des citoyens hors région se sont vus attribuer des logements, après notre délocalisation ».  Abordé à ce sujet, l’actuel maire, qui a hérité de cette pénible situation, tout en refusant de se prononcer sur ces accusations, affirme que le cas de ces deux familles a été soumis, dimanche, soit au moment de leur arrivée, au chef de daïra de M’Chedallah, seul habilité à attribuer des logements sociaux. L’édile, qui affiche un malaise fort perceptible, promettra cependant de faire tout son possible afin de venir en aide à ces familles qui, en désespoir de cause, sont venues se réfugier à l’intérieur de la cour de l’APC. Cette gène du maire s’explique du fait que ces familles, avec femmes, enfants en bas age et nourrissons, se sont installées juste devant l’entrée principale de la mairie et s’exposent ainsi aussi bien à la vue des visiteurs, qu’aux affres climatiques. Un décor loin d’être honorable pour la municipalité.  A noter qu’à peine ces familles installées sur les lieux, une chaîne de solidarité des citoyens a aussitôt été enclenchée autour d’elles, avec, notamment, ceux qui proposent de la literie ou des denrées alimentaires. Le mouvement associatif de la commune s’est aussi mis en branle, comptant saisir toutes les autorités concernées, par requêtes, pour exiger que « ces deux familles soient relogées en urgence », d’autant plus qu’il existe, selon plusieurs élus qui se sont eux-mêmes solidarisés avec ces familles, des logements inoccupés au niveau du chef-lieu de la commune.  En attendant que l’on se penche sérieusement sur leur cas, ces malheureux continuent à subir les retombées du climat, loin d’être clément, avec des nourrissons fragiles qui risquent de contracter des maladies chroniques. 

Oulaid Soualah

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