34 000 commerces ouverts durant l’Aïd

Partager

Le ministre du Commerce a mis les bouchées doubles afin d’assurer la disponibilité des produits alimentaires durant l’Aïd El Adha, et cela à travers des permanences que doivent obligatoirement assurer des catégories de commerçants pendant cette fête.

« 34 000 commerçants sont concernés par des permanences qui devront être assurées à travers le territoire national durant les fêtes de l’Aïd El Adha », a indiqué hier, M. Abdelaziz Ait Abderrahmane, directeur de la régulation au ministère du Commerce, lors de son passage dans l’émission « l’Invité de la Rédaction » de la Radio Chaine 3, en précisant que ces réquisitions concernent les différents commerces (alimentation générale, fruits et légumes, boulangeries, etc. Reconnaissant que le citoyen trouve souvent des difficultés à s’approvisionner en pain durant les fêtes de l’Aïd, l’invité de la Chaine 3 a indiqué que « le nombre des boulangeries réquisitionnées pour cette occasion sera de 5 600 soit presque le double par rapport au nombre de celles réquisitionnées durant la fête de l’Aïd El Fitr ». Le directeur de la régulation au ministre du Commerce a tenu également à mettre en garde les commerçants qui ne respecteront pas l’obligation d’assurer la permanence. « La loi sera appliquée avec vigueur contre tout commerçant récalcitrant. En cas de défaillance, la loi prévoit une amende de 100 000 DA en guise de première infraction. En cas de récidive, la loi prévoit la fermeture du commerce pour une période allant jusqu’à un mois avec une éventuelle poursuite judicaire », prévient-il. À cet effet, le ministère du Commerce a mobilisé 2 200 agents afin de mener cette opération. Questionné sur la flambée des prix des produits frais, notamment ceux des fruits et légumes observés ces derniers jours à travers l’ensemble du pays, M. Ait Abderrahmane, tout en réitérant que « les prix sont libres », a reconnu, toutefois, que « l’augmentation de la demande de ces produits induit automatiquement celle de leurs prix ».  Pour le représentant du ministère, « le phénomène de la hausse des prix, notamment ceux des fruits et légumes, est devenu récurrent à la veille de chaque fête » et d’insister que les prix ne sont pas fixés par l’Etat et qu’ils « sont libres, compte tenu de la loi de l’offre et de la demande ». Pour lui, seuls les prix des produits de première nécessité (semoule, farine, sucre huile, lait… NDLR) sont fixés par l’Etat. Questionné sur le prix de la pomme de terre, cédée ces derniers jours à 70 DA le kilo, le représentant du ministère a indiqué que cela est lié à la période de soudure, c’est-à-dire la période précédant les premières récoltes et où le grain de la récolte précédente peut venir à manquer. Pour M. Ait Abderrahmane, le phénomène de la hausse des prix de la pomme de terre pourrait durer jusqu’à la fin du mois de novembre prochain, soit jusqu’à la prochaine récolte de ce légume très prisé. «Nous somme en train de consommer de la pomme de terre déstockée et avec tous les stocks disponibles de ce produit au niveau de toutes les wilayas du pays, le prix de la pomme de terre ne devra pas dépasser 80 DA/le kilo d’ici la prochaine récolte prévue à la fin de l’année en cours », reconnaît-il.  D’autre part, il reconnaît que le réseau de distribution souffre de l’insuffisance d’infrastructures et évoque un « programme d’urgence » par le biais duquel «seront réalisés huit marchés de gros et des marchés de proximité à travers le pays ». Il existe, actuellement, 1.500 marchés de détail et il faudrait, selon lui, en créer 1.500 autres pour combler le déficit et « pour mieux organiser les activités du commerce des fruits et de légumes ».

A. C.

Partager