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Béjaïa : Alors que la prise en charge des malades est jugée insuffisante : Le CAC d’Amizour se fait attendre

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Le nombre des cancéreux augmente exponentiellement au niveau du service d’oncologie d’Amizour qui prend en charge quelques 50 types de cancers en matière de chimiothérapie. 500 nouveaux malades y sont enregistrés chaque année. En tout, 3500 patients y ont été traités en chimiothérapie depuis l’ouverture de ce service en 2007. Voyant le nombre de malades qui augmente, les pouvoirs publics tentent de mettre le paquet  à l’effet d’améliorer la lutte contre ce mal considéré parmi les premières causes de mortalités, notamment le cancer du sein chez la femme et les cancers du tube digestif et des poumons chez l’homme. Plusieurs projets sont inscrits au profit d’Amizour. Ils feront de cette région une référence dans la prise en charge des patients atteints du cancer. Ce service d’oncologie n’assure en ce moment que la chimiothérapie et les consultations pour les cancéreux adultes. Il fera l’objet d’une extension pour atteindre une capacité de 36 lits, contre 12 actuellement. La décision a été prise par le ministre de tutelle, en visite l’année dernière dans la wilaya de Béjaïa, étant donné que ce service est d’envergure régionale puisque des cancéreux des wilayas limitrophes, à savoir Bouira, BBA et Jijel, y sont admis. Les travaux d’extension sont en cours, apprend-on des responsables de l’hôpital de la localité et cela permettra en outre d’assurer une hospitalisation H24. Aussi, la direction  de l’hôpital a mis à la disposition de ces malades le scanner, quoique l’établissement ne dispose pas encore de médecins radiologues. Malgré cela, il a été décidé en collaboration avec le CHU, la mise en service du scanner exploité par deux spécialistes du CHU deux jours par semaine. Mais l’essentiel de ces mesures prises est le projet d’implantation d’un centre anti cancer CAC de 140 lits. L’entame des  travaux est prévue selon le DSP pour le début du mois prochain. Cet établissement spécialisé compterait un service d’hospitalisation et de suivi, ainsi que des services d’exploration tels que le laboratoire, la Radiologie et de Radiothérapie. Cela soulagerait certainement l’équipe médicale et les patients qui sont contraints quelques fois de se déplacer vers d’autres wilayas pour une prise en charge de Radiothérapie qui demande une attente de plusieurs mois. Les responsables de la santé de la wilaya estiment que les travaux de réalisations se feront dans les meilleurs délais. Le projet fut inscrit il y a de cela 3 ans déjà. Côté statistiques, l’on apprend d’une source médicale que le cancer du sein domine le tableau de ces tumeurs, puisqu’il constitue un quart de ces pathologies lourdes. Côté médicaments, notre source dira qu’il y a une nette amélioration en matière de disponibilité des produits anti cancers par rapport aux années précédentes. Mais ces produits dits antimitotiques sont excessivement chers et le budget alloué à l’achat des médicaments reste insuffisant pour assurer une bonne couverture thérapeutique des cas de cancers admis.  Devant ce gouffre financier et les souffrances endurées par les malades, le dépistage précoce et la prévention restent les meilleurs atouts de la chaîne de lutte anti cancer. Il faut donc arriver à diminuer les facteurs favorisant la maladie, tels que le tabac, l’alcool, la pollution et la mauvaise alimentation.

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Nadir Touati

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