Le village de Zaouia toujours enclavé

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La commune d’Afir N’ait Selgham, située à l’extrême Est de Boumerdès, accuse toujours un grand retard en matière de développement socioéconomique, en dépit de ses énormes potentialités agricoles, halieutiques et touristiques. L’une de ses plus importantes agglomérations secondaires, Zaouia en l’occurrence, illustre d’une manière claire et évidente le sous-développement de cette municipalité côtière, pourtant mitoyenne de la RN24, menant à Tizi-Ouzou et Béjaïa, deux importantes wilayas de la Kabylie maritime. Entouré de vergers, au pied des monts, ce village faisant face à la grande bleue, entre Dellys et Tigzirt, peine à sortir de l’anonymat. «Les pouvoirs publics ne songent guère à exploiter les ressources de la localité. Aucun projet, notamment économique, ne nous a été accordé. Les autorités font la sourde oreille concernant notre aspiration à une amélioration de notre cadre de vie», se plaignent les villageois. Ces derniers se disent désespérés à cause notamment de l’absence de gaz de ville. Ils vont, cette année encore, passer un hiver rude et froid. Ils se disent complètement délaissés et oubliés, avec un éclairage public inexistant, un réseau d’assainissement défaillant et une absence totale de toute infrastructure culturelle ou sportive pour les jeunes. Les seuls acquis qu’ils ont pu obtenir, après moult requêtes ces dernières années, ce sont la construction d’autres classes de l’enseignement primaire et la réalisation d’une salle de soins. Cette dernière évite au moins à ces campagnards de se déplacer, comme naguère, jusqu’au chef-lieu communal d’Afir ou de Dellys pour un simple pansement. Mais ceci reste très insuffisant, eu égard aux besoins multiples de la population pour une vie digne, notamment la jeunesse, livrée à la morosité.

Salim Haddou

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