Situation «satisfaisante» en Algérie

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L’Algérie est l’un des pays ayant ratifié toutes les conventions internationales relatives aux droits des enfants. Parmi ces traités, on citera la Convention aux droits de l’enfant (CDE) et celle des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). D’ailleurs et selon les rapports du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la situation des enfants en Algérie, en matière d’éducation et de santé et leur protection, est jugée « satisfaisante ». En effet et d’après les mêmes rapports, lesquelles remontent à 2013, l’éducation des enfants est considérée comme « une priorité absolue », par le gouvernement.  « L’éducation est un droit fondamental pour tous les enfants, garçons et filles. Elle est source de capacités et de ressources économiques et sociales importantes pour les enfants et les femmes », est-il inscrit dans la constitution. A titre d’exemple, et toujours selon les mêmes rapports, le taux net de scolarisation à l’éducation primaire est de 98% pour les garçons et de 97% pour les filles.  Cependant, il est à souligner que des « progrès restent à accomplir », au niveau du moyen et du secondaire. Ainsi, est-il indiqué le taux net de scolarisation n’est que de 57 % pour les garçons et 65 % pour les filles. A propos de l’éducation de la petite enfance, le taux d’intégration aux cours préparatoires oscille est de 74 % pour les garçons et 75 % pour les filles.  Pour ce qui est du droit à la santé la fondation onusienne note, dans son rapport, que « L’Algérie a engagé une réforme du système de santé avec une priorité sur la qualité des soins et la protection sanitaire ainsi qu’un meilleur accès à des services de santé de qualité ».  Pour appuyer leurs propos, les rédacteurs de ces rapports mettent en relief la chute du taux de mortalité infantile entre 1990 et 2012. En 1990, elle était, selon l’UNICEF, de l’ordre de 46,8 décès pour mille naissances. En 2012, elle était seulement de 22.6 décès pour mille naissances. Cette « amélioration », on la retrouve également dans les chiffres relatifs à la vaccination des enfants contre les maladies infantiles. En 2013 et selon les statiques de l’Unicef, la couverture vaccinale était de 90 % (83.1 % en zones urbaines et 81.8% en milieu rural). D’après la même source, la vaccination contre la rougeole était de 90 %, et celle du BCG avait atteint les 99% durant la même année. Pour ce qui est des complications durant la grossesse et à la naissance, le rapport de l’Unicef indique quelles constituent « la cause majeure du décès et d’handicaps chez les enfants, ainsi que chez les femmes en âge de procréer, dans les pays en développement ». Là encore, la même source affirme avec des chiffres à l’appui, qu’en 2012, la mortalité maternelle était de 70,3 sur 1000 naissances vivantes, alors qu’elle était de 215 pour mille en 1992.  Toujours selon l’Unicef, l’Algérie s’est dotée d’une stratégie nationale d’élimination du SIDA, du moins sa transmission de la mère à l’enfant. Le rapport, qui cite les données du Rapport du Laboratoire National de Référence VIH/SIDA de 2013, souligne que le pourcentage des femmes âgées entre 15 et 49 ans connaissant au moins 02 moyens de prévention est de 49,6%. Par ailleurs, selon l’enquête à indicateurs multiples MICS3 de 2009, 82 % des femmes savent que le VIH/SIDA peut être transmis de la mère à l’enfant, mais seulement 37 % d’entre elles connaissent les 3 modes de transmission. S’agissant enfin de la protection de l’enfance, le rapport note que « des efforts louables » ont été consentis par les pouvoirs publics pour mettre en adéquation la Législation Algérienne avec la Convention relative aux Droits de l’Enfant. Ces efforts se matérialisent, selon l’Unicef,  par la promulgation de plusieurs textes « en faveur de l’enfant, notamment en matière de nationalité d’état civil, de droit à la famille et de la justice pour mineurs ». Les données de l’enquête à indicateurs multiples MICS3 de 2009 ont montré que les enfants âgés de 5 à 15 ans qui travaillent représentent 4,7% de l’ensemble des enfants de cette tranche d’âge. Toutefois et selon le ministère du Travail, ce chiffre serait « exagéré », car le ministre avait avancé au mois de septembre dernier, un autre chiffre qui serait, selon lui, de 1% en 2013.

Ramdane.B

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